La CGT ne se rendra pas à la conférence de financement des retraites

Un "compromis impossible" avec l'exécutif? Ce sont les mots de Catherine Perret, invitée de Radio Classique et numéro 2 de la CGT. Mardi, le syndicat a claqué la porte lors d'une cession sur le financement des retraites.
Mais la CGT reste ouverte aux propositions du gouvernement. Mais en l'absence de réponse, elle pourrait néanmoins ne pas se présenter à la prochaine réunion.
La CGT "attend désormais une prise en compte de ses propositions" de la part du gouvernement, précise-t-elle dans un communiqué. "En l’absence de réponse, elle posera dès la semaine prochaine à ses instances dirigeantes, la question de la pertinence de maintenir sa présence à une conférence qui n’aurait dès lors comme seul objectif que de discuter autour d’un déficit budgétaire créé de toutes pièces.", poursuit-elle.
Le syndicat dirigé par Philippe Martinez refuse la mise en place d'un système à points, "synonyme de recul social". Face au projet de loi, il propose le départ en retraite à 60 ans pour toutes et tous, le retour au calcul sur les dix meilleures années dans le privé, la conservation du calcul sur les six derniers mois pour le public ou encore la prise en compte des années d’études.
Du côté de l'Assemblée nationale où la réforme est en discussion, les députés s'enlisent dans un débat parasité par des milliers d'amendements et des "manoeuvres dilatoires", selon les mots du secrétaire d'Etat chargé des retraites Laurent Pietraszewski. Le Parlement s'est donné trois semaines pour voter le texte en première lecture.