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"L'entreprise conservera un esprit familial": Pierre Martinet revient sur BFMTV sur la vente de son empire du taboulé

L'homme d'affaires Pierre Martinet annonce la vente de son entreprise de plats préparés le jeudi 30 ami sur BFMTV.

L'homme d'affaires Pierre Martinet annonce la vente de son entreprise de plats préparés le jeudi 30 ami sur BFMTV. - BFMTV

A 77 ans, le traiteur Pierre Martinet prend sa retraite avec la vente de son groupe au géant du poulet LDC. Il explique son choix sur BFMTV et analyse les grands changements de la consommation des Français.

Pierre Martinet rend son tablier. Après près de 60 ans à la tête de l'entreprise de plats préparés, celui qui se surnommait lui-même "le traiteur intraitable" dans les publicités va céder son groupe au géant du poulet LDC.

Une vente qui sera effective en fin d'année, comme l'a indiqué l'entrepreneur ce jeudi sur BFMTV et qui a été bien accepté par les 700 salariés de l'entreprise qui l'ont appris mercredi.

"La chose importante, c'est d'avoir parlé aux salariés, assure le traiteur de 77 ans. Ils sont contents non pas que Pierre Martinet quitte l'entreprise, mais plus parce que c'est une entreprise qui est familiale et qui conservera un esprit familial."

À défaut de rester en pratique dans la famille du fondateur. Comme il l'a confié ce mercredi à France Bleu Isère, sa fille de 24 ans n'était selon lui "pas prête à prendre la suite".

"A l'âge de trois ans, elle disait "Je serai la patronne de mon papa". Et c'est ça qui la blesse un peu."

Moins de viande en 60 ans

Interrogé sur cette question de la transmission, le patron issu d'un milieu d'agriculteurs de la Bresse a cette fois un peu éludé.

"Il y a des choses qui peuvent se faire et d'autres qui sont plus difficiles, reconnaît-il. La pérennité de l'entreprise étant très importante. Aujourd'hui c'est parti d'une autre façon."

Celui qui est dans la boucherie depuis 1968 a connu en 56 ans de carrière toutes les transformations dans la consommation des Français. Avec une accélération, note-t-il, ces dernières années.

"Ce qui a le plus changé, selon lui, c'est la RSE [responsabilité sociétale des entreprises] qui oblige à consommer moins de viandes et plus de légumes. Il y a moins de bœufs dans les pâturages ce qui fait du mal aux agriculteurs."

Certaines préparations ont d'ailleurs tendance à déserter les rayons de nos grandes surfaces.

"A l'origine l'entreprise, c'était les salades de museau de bœuf ou de museau de porc, aujourd'hui ça se consomme toujours, mais il est vrai que ce sont des consommations de personnes plus âgés."

La consommation de viande par habitant a fortement reculé ces dernières décennies dans l'Hexagone même si elle a tendance à stagner depuis une décennie.

Frédéric Bianchi
https://twitter.com/FredericBianchi Frédéric Bianchi Journaliste BFM Éco