Jean-Baptiste Djebbari estime "possible" une montée de l'Etat dans le capital d'Air France

Face au trafic aérien toujours au plus bas pour cause de pandémie, Air France peut-elle encore échapper à une recapitalisation malgré un prêt de l'Etat français de 7 milliards d'euros?
Sur le plateau de Good Morning Business, Jean-Baptiste Djebbari, le ministre délégué auprès de la ministre de la Transition écologique, chargé des Transports souligne d'abord qu'il est "peu probable " que le voyage d'affaires reprenne à 100% le jour "où on a un vaccin efficace parce que les gens se sont habitués à faire du télétravail".
"Par ailleurs, il y aura peut-être une contraction de l'offre, une consolidation du secteur", poursuit le ministre.
En y ajoutant "la part de la dette très forte par rapport à ses fonds propres" d'Air France due au prêt de l'Etat, Jean-Baptiste Djebbari estime "qu'il est possible qu'il y ait une recapitalisation (...) pour repartir dans de bonnes conditions et pour être en capacité de se refinancer sur les marchés financiers. Il y a une nécessité à ce que Air France retrouve des ratios dette sur fonds propres qui soient compatibles avec ce qui est normalement accepté par les marchés".
Relations rugueuses avec les Pays-Bas
"Ca se fera en bonne intelligence avec nos partenaires néerlandais", explique le ministre malgré les relations compliquées sur cette question avec les Pays-Bas. "C'est souvent assez rugueux", confirme le responsable.
Faut-il également tabler sur une montée de l'Etat français dans le capital de la compagnie dont il détient 14%?
"C'est possible au regard de la situation économique du groupe", annonce Jean-Baptiste Djebbari. "Ca va se regarder assez finement avec nos partenaires néerlandais et c'est conditionné à la stratégie qu'a le groupe pour lui même. Il faut qu'Air France-KLM ait une stratégie très très claire, d'acquisition, de consolidation, de redémarrage dans la crise pour faire à la fois ses réformes internes, comme la restructuration du réseau domestique et savoir redémarrer dans des bonnes conditions".
Là encore, les discussions avec les Pays-Bas s'annoncent serrées, "cela se regardera avec eux de façon honnête et lucide et rspectueuse de chacune des parties".