Les effets des droits de douane de Trump se font sentir: la croissance de Singapour ralentit

Bien qu'elle ait dépassé les prévisions à +2,9%, la croissance du produit intérieur brut de la cité-Etat pour la période juillet-septembre a ainsi été la plus faible de l'année jusqu'à présent.

L'économie singapourienne a progressé de 2,9% au troisième trimestre 2025, moins que les trois mois précédents, selon des données officielles préliminaires publiées mardi, les droits de douane américains pesant sur les principaux secteurs manufacturiers.

La deuxième économie d'Asie du Sud-Est est souvent considérée comme un baromètre de l'état de l'économie mondiale car fortement dépendante du commerce international.

Elle est ainsi vulnérable au ralentissement mondial causé par les surtaxes douanières, même si elle n'est elle-même soumise qu'à 10% de droits de douane imposés par le président américain Donald Trump.

Bien qu'elle ait dépassé les prévisions des économistes, la croissance du produit intérieur brut (PIB) de la cité-Etat pour la période juillet-septembre 2025 a ainsi été la plus faible de l'année jusqu'à présent, selon les dernières données du ministère du Commerce singapourien. Le PIB avait augmenté de 4,1% au premier trimestre et de 4,5% au deuxième.

Perspectives assombries

Le secteur manufacturier, tiré par les exportations, est resté stable en glissement annuel au troisième trimestre, après une croissance de 5% au deuxième trimestre, selon ces chiffres.

"La croissance a été freinée par la baisse de la production dans les secteurs de l'industrie biomédicale et de l'industrie générale", a indiqué le ministère.

Ces chiffres préliminaires du PIB - susceptibles d'être révisés - reflètent les données publiées le mois dernier, qui montraient un ralentissement des exportations vers les principaux marchés de Singapour comme la Chine ou les États-Unis.

Singapour a relevé en août ses prévisions de croissance pour l'ensemble de l'année 2025, les portant de 1,5% à 2,5% (contre 0% à 2% initialement), tout en avertissant sur des perspectives assombries par l'incertitude qui règne sur le commerce mondial.

OC avec AFP