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"Personne ne gagnera une guerre commerciale": la Chine met en garde Trump après sa promesse d'élever les tarifs douaniers

L'élection de Donald Trump serait négative pour les obligations

L'élection de Donald Trump serait négative pour les obligations - Anna Moneymaker / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP

Donald Trump a indiqué ce lundi 25 novembre que ses premières mesures économiques après son investiture en janvier seraient d'augmenter les droits de douane sur les produits venant de Chine mais aussi du Canada et du Mexique. Une promesse qui suscite l'ire de Pékin.

La Chine a prévenu ce mardi 26 novembre que "personne ne gagnera une guerre commerciale" après que le président américain élu Donald Trump a promis d'augmenter substantiellement les droits de douanes sur les marchandises en provenance notamment de Chine.

"La Chine estime que la coopération commerciale et économique entre la Chine et les États-Unis est mutuellement bénéfique par nature", a écrit Liu Pengyu, un porte-parole de l'ambassade de Chine aux États-Unis.

Inquiétudes au Canada

Le Canada, également dans le viseur de Donald Trump, a rappelé ce lundi soir être "essentiel pour l'approvisionnement énergétique" des États-Unis.

"Notre relation est équilibrée et mutuellement bénéfique, surtout pour les travailleurs américains", a ajouté la vice-Première ministre du Canada, Chrystia Freeland dans un communiqué, affirmant qu'Ottawa allait continuer "à discuter de ces enjeux avec la nouvelle administration" américaine.

Donald Trump face au reste du monde
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19:48

Dans le pays, où 75% des exportations partent pour les États-Unis, la nouvelle a fait l'effet d'une onde de choc. Le Premier ministre québécois, François Legault, a estimé que cette annonce représentait "un risque énorme" pour l'économie canadienne. Son homologue de la Colombie-Britannique, David Eby, a estimé qu'"Ottawa devait répondre avec fermeté".

Le Mexique "n'a aucun motif de préoccupation", avait tenté de rassurer la présidente Claudia Sheinbaum au lendemain du scrutin américain. Les trois pays sont liés depuis trente ans par un accord de libre-échange, renégocié sous la pression de Donald Trump lors de son premier mandat.

La désignation la semaine dernière au poste de secrétaire au Commerce de Howard Lutnick, PDG de la banque d'investissement Cantor Fitzgerald et vif contempteur de la Chine, a confirmé la volonté du président élu de tenter de faire plier ses partenaires commerciaux pour obtenir de meilleurs accords et relocaliser la production sur le territoire américain.

Concernant la Chine, Donald Trump a promis des droits de douane pouvant aller jusqu'à 60% pour certains produits, voire 200% sur les importations de véhicules assemblés au Mexique.

Il souhaite aussi réintroduire des droits de douane de 10 à 20% sur l'ensemble des produits entrant aux États-Unis et l'Union européenne s'est d'ores et déjà dite "prête à réagir" en cas de nouvelles tensions commerciales. Les économistes alertent sur le potentiel inflationniste d'une telle hausse des droits de douane.

A.G avec AFP