Le plus vieux bistro français de New-York rouvre ses portes

Implanté depuis 1948 en plein cœur de Manhattan et fermé près de quatre ans en raison du Covid, le restaurant "Le Tout va bien" a été repris par l'un de ses anciens serveurs qui y a fait des travaux pour le moderniser.

C'est l'un des haut-lieux de la gastronomie française de New-York qui retrouve sa clientèle. Fermé depuis près de quatre ans en raison de la pandémie puis en travaux depuis le début de l'année, le bistro "Le Tout va bien" sert de nouveau depuis jeudi dernier. Installé au lendemain de la Seconde Guerre mondiale dans Manhattan en plein quartier des théâtres de Broadway, le plus vieux bistro français de la Grande Pomme a été repris il y a quelques mois par l'un de ses anciens serveurs: Vincent Caro, un Français originaire du Finistère qui y a travaillé pendant cinq ans.

Le Breton est arrivé aux États-Unis il y a bientôt vingt ans et est aujourd'hui à la tête de deux établissements new-yorkais, situés quant à eux dans le quartier du Queens : le Bistro Éloïse et Chez Olivia, un restaurant dont il s'est séparé pour justement reprendre "Le Tout va bien".

La décoration et la carte revisitées

L'été dernier, Vincent Caro croise par hasard l'un des membres de la famille Touchard qui possède "Le Tout va bien" et le bâtiment au pied duquel se trouve le restaurant. Le chef-entrepreneur lui fait part de sa volonté de franchir le pont de Queensboro pour s'installer dans Manhattan. "Il m’a tout de suite proposé de reprendre le Tout Va Bien, explique-t-il à French Morning. Je n’ai pas hésité. Quelle fierté de rouvrir à mon nom ce bistrot qui signifie tellement dans ma vie à New York ! J’ai beaucoup d’ambition pour ce lieu."

"Des générations de clients sont passées ici: des Américains, beaucoup de Bretons, de Français, de Parisiens", évoque-t-il au micro de France Bleu.

De ses propres mots, Vincent Caro a souhaité "moderniser" le lieu tout "en conservant son âme". Il n'a ainsi rien laissé au hasard en matière de décoration, du comptoir massif en chêne aux banquettes épaisses et moelleuses en passant par les briques new-yorkaises aux murs et le carrelage en petits carreaux au sol. Du côté de la carte, les clients peuvent toujours déguster une soupe à l'oignon ou un bœuf bourguignon, mais peuvent aussi se laisser tenter par des nouveaux plats comme le tartare de saumon, les crevettes sautées à l'ail, les moules marinières ou encore des crêpes salées.

Timothée Talbi