Le climat abandonné par le gouvernement Trump pour satisfaire les énergéticiens

Le ministre de l'Energie du gouvernement Trump avait un message clair lundi à Houston, au Texas, où les énergéticiens sont rassemblés : il est temps de redonner la priorité à la production d'énergies fossiles plutôt qu'à la lutte contre le réchauffement climatique. S'exprimant en ouverture de la CERA Week, un événement professionnel majeur, Chris Wright a évoqué l'abandon de certaines normes ou les efforts du président américain pour promouvoir le gaz naturel liquéfié (GNL) comme exemples de changements par rapport à la présidence de Joe Biden, dont il s'est moqué.
"Le gouvernement Trump va mettre fin aux politiques climatiques irrationnelles, quasi religieuses, du gouvernement Biden, qui ont imposé des sacrifices sans fin à nos concitoyens", a déclaré Chris Wright.
Fondateur de la société Liberty Energy, qui fournit des équipements à l'industrie du gaz et pétrole de schiste, cet entrepreneur est connu pour son soutien à l'extraction des énergies fossiles.
"Passer d'un extrême à l'autre n'est pas la bonne approche"
Son discours sonnait plutôt comme de "la rhétorique" pour Mark Brownstein, vice-président du Fonds pour la défense de l'environnement, pour qui "à un moment donné, le gouvernement devra cesser d'être en campagne et montrer qu'il gouverne". Selon lui, de nombreux participants au salon restent dans l'expectative face aux positions changeantes de Donald Trump, tant sur l'énergie que sur le climat, sans parler des droits de douane.
"C'est un secteur qui nécessite beaucoup de capital et pour investir à une telle échelle, ils ont besoin de certitudes et de constance", a-t-il ajouté.
Prenant la parole après le ministre, le patron du pétrolier Chevron, Mike Wirth, n'a pas dit autre chose, insistant sur le fait que "passer d'un extrême à l'autre" en termes de politique "n'est pas la bonne approche face aux longs cycles d'une industrie comme celle-ci. Quand nous investissons, nous le faisons pour des décennies." Il a rendu hommage aux premières décisions du président américain, mais a souligné que "nous avons besoin de voir certaines d'entre elles entrer dans la loi afin d'éviter le risque que le balancier reparte dans l'autre direction en cas de gouvernement ayant une autre approche".