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LBO France monte un fonds franco-chinois de 500 millions d’euros

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La future co-entreprise doit investir autant à Paris qu'à Pékin.

LBO France met un pied en terres chinoises. Le capital-investisseur a paraphé jeudi un protocole d’accord avec son homologue asiatique Haixia Capital, pour la création d’une société commune de gestion de fonds, et l’introduction d’un fonds doté de 500 millions d’euros.

"L'objectif est de construire un partenariat sur le long terme et d'investir 500 millions d'euros dans des sociétés à fort potentiel de développement en Chine et en Europe", précise LBO France.

Les deux acteurs veulent tirer parti des avantages respectifs de chaque marché, les investisseurs asiatiques relevant le leadership de la France en matière d’investissements étrangers en Europe, quand LBO France met en valeur le marché de consommateurs gigantesque de la Chine (1,4 milliard d’habitants).

L’un des principaux capital-investisseurs chinois

Basée à Pékin et Fuzhou, Haixia Capital gère plus de 50 fonds, pour un montant cumulé de 51,3 milliards de renminbis, soit 6,89 milliards d’euros. Il s’agit de l’une des filiales de la China SDIC Gaoxin Industrial Investment Corp, l’une des cinq sociétés de capital investissement de la State Development & Investment Corporation, elle-même plus grande compagnie publique d’investissement du pays. Elle cible des secteurs en fort développement.

De son côté, LBO France a près de 6,5 milliards d’actifs sous gestion et s’est autant construit sur le capital-investissement que le capital-risque, avec des tickets également pris dans l’immobilier et en dette. Le groupe dirigé par Robert Daussun a investi près de 4 milliards d’euros en Europe.

Porte d’entrée en Chine

LBO France espère ainsi pénétrer le marché chinois en s'associant à un acteur reconnu. "Si vous voulez investir en Chine, vous devez être adossé à un partenaire local. C'est la manière de faire du business en Chine", explique Christopher Dembik, directeur chez Saxo Bank.

La Chine est "une économie très contrôlée politiquement, mais tout un pan économie s'ouvre progressivement aux investisseurs étrangers". "Peu importe ce que l'on pense de la Chine (...), vous ne pouvez pas en tant qu'investisseur étranger ne pas être présent ou exposé là-bas, c'est stratégique", rappelle-t-il.

Valentin Grille avec AFP avec AFP