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La Corée du Sud est attendue aux États-Unis pour d’ultimes négociations commerciales, la construction navale pourrait servir de monnaie d’échange

Donald Trump lors d'une conférence de presse en Corée du Sud en 2017

Donald Trump lors d'une conférence de presse en Corée du Sud en 2017 - Jim Watson-AFP

A quelques jours de l’ultimatum fixé par l’administration Trump pour l’application des droits de douane, la Corée du Sud envoie ses émissaires politiques à Washington pour d’ultimes négociations.

Dernière ligne droite pour les négociations commerciales. Le vice-premier ministre de Corée du Sud rencontrera le secrétaire américain au Trésor la semaine prochaine, avant la date limite fixée par Washington pour parvenir à un accord concernant les droits de douane, a déclaré samedi le bureau de la présidence de Séoul.

"Le vice-premier ministre Koo Yun-cheol et le ministre des Affaires étrangères Cho Yun doivent rencontrer le secrétaire au Trésor des États-Unis Scott Bessent et le secrétaire d'État Marco Rubio la semaine prochaine", a indiqué le bureau présidentiel dans un communiqué.

Le communiqué a été publié lors d'une rencontre au bureau présidentiel durant laquelle le ministre de l'Industrie Kim Jung-kwan a rendu compte de ses échanges tenus mardi avec le secrétaire au Commerce des États-Unis, Howard Lutnick.

"Le gouvernement s'est engagé à consacrer tous ses efforts à la conclusion des négociations commerciales avec Washington avant la date limite du 1er août", précise le communiqué.

L'administration du président américain Donald Trump a brandi la menace de droits de douane de 25% pour la Corée du Sud si un accord commercial n'est pas trouvé au 1er août.

L'annonce de cette rencontre intervient après l'annulation de discussions prévues la semaine dernière, à cause de "l'emploi du temps urgent" de Scott Bessent.

La construction navale, un argument de poids

Le bureau de la présidence précise par ailleurs que Séoul a confirmé le "fort intérêt" de Washington dans le secteur de la construction navale, qui pourrait alors servir de monnaie d'échange dans les négociations, et qu'il a accepté de travailler en vue d'une coopération dans ce secteur.

La Corée du Sud est le deuxième pays le plus important dans ce domaine, derrière la Chine.

Face à la montée des tensions dans le détroit de Taïwan, les États-Unis se tournent vers des chantiers navals à l'étranger pour renforcer leurs opérations dans la région Asie-Pacifique, faisant de la Corée du Sud un partenaire clé en matière de défense.

En 2024, Hanwha Ocean, l'un des plus grands constructeurs navals de Corée du Sud, est devenue la première entreprise non américaine autorisée à effectuer la maintenance en cale sèche d'un navire de la marine américaine.

HC avec AFP