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La Chine lance le premier module de sa station spatiale

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Le premier module de la station spatiale chinoise a été lancé jeudi. Trois fois plus petite que l'ISS, elle devrait accueillir des astronautes dans l'espace.

La Chine a lancé jeudi le premier des trois éléments de sa station spatiale, un projet ambitieux pour Pékin qui devrait lui permettre à terme d'avoir des astronautes en permanence dans l'espace.

Le module central Tianhe ("Harmonie céleste") a été propulsé par une fusée Longue-Marche 5B depuis le centre de lancement de Wenchang, sur l'île tropicale de Hainan (sud), selon la télévision publique CCTV.

L'assemblage de la station spatiale chinoise devrait s'étaler sur plus d'un an, lors d'une dizaine de missions successives (dont quatre habitées). Elle devrait être pleinement opérationnelle en 2022.

Nommée en anglais par son acronyme CSS (pour "Station spatiale chinoise"), elle évoluera en orbite terrestre basse (entre 340 et 450 km d'altitude) et ressemblera à l'ancienne station russe "Mir" (1986-2001). Durée de vie prévue: 10 à 15 ans.

Trois fois plus petite que l'ISS

Elle devrait peser au total plus de 90 tonnes. A titre de comparaison, elle sera environ trois fois plus petite que la Station spatiale internationale (ISS) dans laquelle se trouve actuellement l'astronaute français Thomas Pesquet.

D'une longueur de 16,6 mètres et d'un diamètre de 4,2 mètres, le module Tianhe, qui sera la partie centrale de la CSS, sera le lieu de vie des astronautes et le centre de contrôle de la station.

La CSS, dont le nom chinois est Tiangong ("Palais céleste"), cohabitera en orbite autour de la Terre avec l'ISS, laquelle devrait continuer à être opérationnelle encore plusieurs années.

Si la station chinoise n'a pas vocation à devenir un lieu de coopération internationale au même titre que l'ISS, la Chine a déclaré qu'elle était ouverte aux collaborations avec l'étranger.

La Chine investit depuis quelques décennies des milliards dans son programme spatial pour rattraper Européens, Russes et Américains. Le géant asiatique avait envoyé son premier astronaute dans l'espace en 2003. La Chine a posé début 2019 un engin sur la face cachée de la Lune, une première mondiale. L'an passé, elle a rapporté des échantillons de Lune.

Elle prévoit de faire atterrir en mai sur Mars un petit robot à roues. L'agence spatiale chinoise a également annoncé le mois dernier vouloir construire une base lunaire avec la Russie.

P.D. avec AFP