La Chine fustige l'"extrême égoïsme" des droits de douane

Le ministre chinois des Affaires étrangères a fustigé "l'extrême égoïsme" des droits de douane, selon un communiqué officiel publié samedi, dans une allusion à la tempête commerciale provoquée par le président américain Donald Trump.
"Certains pays recourent à des pratiques de pression et de coercition, et déclenchent des guerres commerciales injustifiées, révélant complètement leur extrême égoïsme", a déclaré vendredi le ministre Wang Yi à son homologue ouzbek Bakhtiyor Saidov.
Cela ne fera "qu'entamer leur crédibilité", a ajouté Wang Yi.
Le chef de la diplomatie chinoise tenait ces propos en marge de la sixième réunion des ministres des Affaires étrangères Chine-Asie, organisée à Almaty, au Kazakhstan.
Le président américain Donald Trump a imposé une surtaxe de 145% sur la majorité des produits chinois entrant sur le territoire des Etats-Unis, une escalade qui provoque l'inquiétude des marchés et des milieux économiques.
Affirmations "trompeuses"
Pékin a riposté en mettant en place ses propres surtaxes de 125% sur les produits américains.
Dans un entretien publié vendredi par Time Magazine, Donald Trump a affirmé que des discussions étaient en cours entre les deux pays pour tenter de parvenir à un accord, et laissé entendre que le processus pourrait aboutir dans les prochaines semaines.
Mais la Chine a réaffirmé samedi ne mener aucune négociation commerciale avec les Etats-Unis, démentant donc ces propos du président américain.
"Il n'y a pas eu de consultations ou de négociations entre la Chine et les Etats-Unis sur les questions de droits de douane, et encore moins d'accord", a déclaré l'ambassade de Chine à Washington, dans un communiqué publié sur la messagerie WeChat.
Les affirmations américaines selon lesquelles un dialogue sur les droits de douane est en cours sont "trompeuses", a encore souligné la diplomatie chinoise.
Donald Trump a également dit avoir parlé avec au téléphone avec son homologue chinois Xi Jinping, sans toutefois préciser à quelle date, ni quel était le contenu de la conversation.
"Il a appelé. Et je ne pense pas que ce soit un signe de faiblesse de sa part", a déclaré le chef d'Etat américain.