Du jamais vu dans le pays depuis 60 ans: le gouverneur de Californie (que Trump menace d'arrêter) parle désormais de "président dictatorial"

700 Marines et 2.000 membres de la garde nationale en plus des 2.000 déjà annoncés. Jusqu’où ira Donald Trump? J.D. Vance prévient déjà: "Le président ne reculera pas".
La réponse musclée du chef de l'État aux manifestations dénonçant sa politique migratoire, ne fait qu’attiser les tensions estime la maire de Los Angeles. Karen Bass ne cache pas sa colère.
"Nous n'avions pas besoin de la Garde nationale. Pourquoi diable les déployer? Et ils ont besoin de Marines en plus? J'ai l'impression que nous faisons partie d'une expérience à laquelle nous n'avons pas demandé de participer."
Pour l'élue, Donald Trump doit "rendre le pouvoir" aux autorités locales. Et spécifiquement au gouverneur démocrate de Californie, Gavin Newsom. Donald Trump a pris la décision de déployer la garde nationale dans son Etat sans le consulter et même contre son avis. Du jamais vu dans le pays depuis 60 ans.
Ennemi politique
Le gouverneur a porté plainte. Le procureur général de Californie, qui le soutient, dénonce une violation du "10e amendement de la constitution". Pour Rob Bonta, la situation sur le terrain ne justifie en rien l’escalade militaire, il n’y a pas de risque d’insurrection.
Gavin Newsom, candidat potentiel à la Maison Blanche pour 2028, est l’un des ennemis politiques de Trump. Les deux hommes s’étaient sérieusement écharpés lors des incendies de Los Angeles.
L’élu démocrate dénonce les décisions d’un "président dictatorial" cherchant à assouvir "un fantasme fou". Quand un journaliste demande à Trump s’il pourrait aller jusqu’à arrêter Newsom, le président répond "oui", ce serait "super".
"Dangereuse escalade"
Alors peut-on parler de dérive autoritaire? Pour les démocrates, cela ne fait aucun doute. Ils font bloc derrière Newsom et la maire de Los Angeles. Tous dénoncent une volonté délibérée d’envenimer la situation et de s’imposer par la force.
"Le président a encore démontré sa volonté d'enfreindre la loi, comme nous l'avons déjà constaté à de nombreuses reprises", affirme Amy Klobuchar, sénatrice du Minnesota
La Common Defense, plus grande organisation d'anciens combattants du pays, critique également le comportement de Donald Trump.
"La réponse militaire aux manifestations de Los Angeles constitue une dangereuse escalade qui porte atteinte aux droits civiques", disent ses membres.
Rêve de grandeur
Trump renforce un peu plus son image de commandant en chef de la nation. Celle d’un homme dur, puissant, qui a terminé la semaine aux premières loges d’un combat de MMA et qui clôturera celle-ci en maître de cérémonie d’un défilé de chars d’assaut dans la capitale. Ce sera samedi, le 14 juin, pour célébrer le 250ème anniversaire de l’armée. Date qui coïncide avec son anniversaire.
Il réalisera ainsi son rêve qui n’avait pu se concrétiser lors de son premier mandat car jugé trop coûteux. Cette fois, les spécialistes se demandent si les routes de Washington DC résisteront au poids des chars, cela pourrait endommager des conduites de gaz souterraines. Mais ce n’est visiblement pas le souci du président qui veut un défilé militaire à la hauteur de sa grandeur.