Un bluff dans les négociations? Selon le Financial Times, Donald Trump ne veut pas descendre sous 15 ou 20% de droits de douane

Donald Trump redouble d'exigence. Selon plusieurs sources au Financial Times, Donald Trump a durci le ton dans les négociations avec l'Union Européenne et réclame des droits de droits de douane minimum de 15 ou 20%, et ce, même en cas d'accord.
Après la publication de ces informations, les marchés américains ont reculé: le Dow Jones a cédé 0,32% et l'indice S&P 500 a perdu jusqu'à 0,2 %.
Depuis des semaines, les négociateurs européens discutent dans l'espoir de parvenir à un accord avec leurs homogues américains. L'Union Européenne est actuellement visée par des droits de douane de 10% sur ses biens exportés aux États-Unis. Mais en l'absence d'accord, un taux de 30% s'appliquera dès le 1er août.
Selon Bloomberg, l'Union européenne serait prête à accepter un accord prévoyant des tarifs douaniers de 10%, en échange de certaines exceptions sur l'automobile, l'acier et l'aluminium, ainsi que les produits pharmaceutiques ou l'alcool.
Mais l'option d'un accord qui maintiendrait les droits de douane à 10% ne semble plus être sur la table pour Donald Trump. En tout cas, c'est la position que le président avance pour redoubler la pression sur les Européens dans les tractations.
Le "bazooka" commercial, une arme ultime jamais utilisée encore par Bruxelles
Le principal négociateur commercial de l'UE, Maros Sefcovic, s'est rendu à Washington mercredi 16 juillet pour des pourparlers avec ses homologues américains, mais la Commission n'a pas donné de détails sur ces rendez-vous.
Alors en parallèle des négociations, l'UE prépare sa riposte. Avions, voitures, bourbon... La Commission Européenne a déjà établi une liste de produits qu'elle pourrait taxer. Mais l'UE envisage aussi de cibler les services américains, y compris la tech et les services financiers, susceptibles d'être soumis à des restrictions par exemple sur l'accès aux marchés publics européens.
Tous les pays ne semblent toutefois pas alignés sur l'intensité de la réponse à apporter. Certains, dont la France, plaident pour une position plus ferme. Jusqu'à déployer son outil commercial le plus puissant, "l'instrument anti-coercition", si les négociations avec les États-Unis échouent.
Surnommé "bazooka", cet outil a été pensé comme un instrument de dissuasion à activer après épuisement des voies diplomatiques. Il permettrait notamment le gel de l'accès aux marchés publics européens ou le blocage de certains investissements, mais nécessite plusieurs mois pour entrer en vigueur.