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Bientôt finie la détente? Un responsable de la Fed rechigne à baisser encore une fois les taux d'intérêts à cause d'une inflation trop élevée aux États-Unis

Le bâtiment de la Réserve fédérale américaine (Fed), le 1er juillet 2020 à Washington DC (photo d'illustration).

Le bâtiment de la Réserve fédérale américaine (Fed), le 1er juillet 2020 à Washington DC (photo d'illustration). - DANIEL SLIM / AFP

Au moins un des douze responsables votant sur les taux d'intérêt de la banque centrale américaine semble réticent à voter une nouvelle détente, malgré les attentes des investisseurs. En cause, une inflation jugée trop élevée.

Finie la détente? "L'inflation est trop élevée" aux États-Unis, a déclaré lundi 6 octobre un responsable qui vote sur les taux d'intérêt de la banque centrale, manifestement pas prêt à voter en faveur d'une nouvelle baisse.

Pourtant, les investisseurs s'attendent massivement à ce que la Réserve fédérale (Fed) réduise ses taux directeurs à la fin du mois pour la deuxième fois de suite afin de donner un coup de fouet à l'économie, selon l'outil de veille CME FedWatch.

Les droits de douane américains mis en cause

Mais au moins un des douze responsables votant sur les taux d'intérêt semble réticent: le président de la Fed de Kansas City, Jeff Schmid. Dans un discours, il s'est notamment inquiété du renchérissement des biens durables (voitures, meubles, électroménager), une catégorie qui avait au contraire tendance à être toujours plus abordable "ces 30 dernières années". Il l'attribue à l'imposition de droits de douane par l'exécutif américain, nombre de ces produits étant importés.

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D'un autre côté, les données sur l'économie et la forme des marchés financiers lui font dire qu'il n'y a pas péril en la demeure, et que la politique monétaire "est seulement légèrement restrictive, comme elle devrait l'être selon (lui)". Jeff Schmid avait voté avec ses collègues en septembre pour une baisse des taux d'intérêt d'un quart de point.

Il a qualifié lundi cette décision de "stratégie adéquate de gestion des risques", au moment où le marché du travail présentait des signes d'essoufflement. Et fait comprendre que sa priorité était désormais, de nouveau, la lutte contre l'inflation. "La Fed doit maintenir sa crédibilité en matière d'inflation", a-t-il ainsi insisté.

CR avec AFP