Au Brésil, Lula vole au secours des entreprises pénalisées par les droits de douane américains en débloquant 5,5 milliards de dollars de crédits

Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva vient à la rescousse des entreprises. Il a annoncé mardi 12 août 5,5 milliards de dollars de crédits pour les entreprises touchées par les droits de douane américains, dans le cadre d'un plan de soutien. Et pour cause, une surtaxe punitive de 50%, avec de nombreuses exceptions, frappe depuis mercredi 6 août des produits brésiliens exportés aux États-Unis.
"Demain (mercredi), je vais signer une mesure provisoire créant une ligne de crédit de 30 milliards de réais (5,5 milliards de dollars) pour les entreprises brésiliennes qui pourraient souffrir de préjudices à cause des droits de douane de Trump", a déclaré Lula sur une radio locale.
Une surtaxe en représailles aux poursuites judiciaires visant Jair Bolsonaro
Cette surtaxe fait office pour Donald Trump de représailles contre les poursuites visant l'ex-président Jair Bolsonaro, son allié d'extrême droite, accusé d'avoir tenté un coup d'État au Brésil après sa défaite à l'élection de 2022. Les secteurs clés du café et de la viande sont particulièrement touchés, alors que le jus d'orange, l'aviation civile, les engrais et les métaux précieux ne sont pas concernés par les droits de douane de 50%.
Selon Brasilia, 36% des exportations brésiliennes sont impactées. Les aides iront surtout aux petites entreprises, les grandes ayant de meilleures capacités de "résistance", a ajouté le président.
Le Brésil est de loin le pays le plus pénalisé par les nouveaux droits de douane américains. Suivent derrière la Syrie avec 41% ou encore la Suisse avec 39%. L'Union européenne ne s'en sort pas si mal comparé à d'autres avec 15% de droits de douane sur ses importations en direction du sol américain, comme c'est le cas pour la majorité des partenaires commerciaux des États-Unis.