Fiscalité des entreprises : un "accord global est désormais à portée de main" selon la France

"C'est un geste agressif et entre alliés, ces gestes agressifs ne sont pas les bienvenus", a affirmé le ministre Bruno Le Maire lors d'une conférence de presse à Washington, en marge des réunions annuelles du FMI et de la Banque mondiale. - Eric Piermont-AFP
"Un accord global sur la fiscalité internationale est désormais à portée de main" après une proposition américaine en faveur d'un taux d'imposition minimal des entreprises, s'est réjoui mardi le ministre français de l'Economie Bruno Le Maire, appelant à "saisir cette opportunité historique".
Nous nous réjouissons du soutien des Etats-Unis à une taxation minimale à l'impôt sur les sociétés. Nous souhaitons pouvoir avancer également avec (la secrétaire au Trésor, ndlr) Janet Yellen sur la taxation des services numériques pour parvenir à un accord global au niveau de l'OCDE à l'été prochain", a ajouté Bruno Le Maire dans une déclaration à l'AFP.
Les Etats-Unis veulent pousser leurs partenaires internationaux à trouver un accord sur un taux d'imposition minimal des entreprises, quel que soit le pays dans lequel elles sont installées, au moment où eux-mêmes veulent financer un plan d'investissements en augmentant les impôts de leurs sociétés.
Nous travaillons avec les pays du G20 pour nous entendre sur un taux minimal d'imposition sur les entreprises", a déclaré la secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen lundi.
L'objectif, selon elle: "Mettre fin à cette course vers le bas", à laquelle se livrent les pays, qui, pour attirer les entreprises sur leur territoire, et leur garantir un environnement compétitif, proposent aux sociétés des taux d'imposition toujours plus faibles.
"Je suis confiant dans notre capacité à mettre fin" à cette "mauvaise tendance", a déclaré le ministre des Finances Olaf Scholz avant la réunion virtuelle des ministres des Finances du G20 prévue mercredi. Il estime possible un accord pour cette année.
