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40 ans de capital-investissement en faveur de l’innovation, et après ?

Bertrand Rambaud

Bertrand Rambaud - Crédits photo : Nicolas Kalogeropoulos

[CONTENU PARTENAIRE] Depuis sa création en juillet 1984, France Invest est l’un des principaux acteurs qui permet de renforcer l’économie française. Cet anniversaire est l’occasion de mesurer le poids grandissant de l’industrie du capital-investissement, de la dette privée et de l’infrastructure, véritable pont entre l’épargne et l’économie en 40 ans d’exercice. Aujourd’hui près de 10 000 startups, PME et ETI sont financées et accompagnées par le capital-investissement.

Quel bilan tirez-vous de ces quatre décennies pour France Invest ?

Depuis 40 ans, France Invest joue un rôle majeur dans le développement du capital-investissement en France. Aujourd'hui, nous fédérons 450 sociétés de gestion et 200 sociétés de conseil. Alors que notre industrie injectait 140 millions d’euros en 1984, elle en a injecté près de 50 milliards en 2023 !

Grâce à cela, nous accompagnons 10 000 entreprises ce qui représente 2,4 millions d’emplois. En accompagnant ces start-ups, PME et ETI, nous contribuons à l’attractivité des territoires, à renforcer l’économie, et garantir sa souveraineté.

Quelles sont vos ambitions et vos priorités pour les prochaines années ?

La transition énergétique, l'innovation, la digitalisation, la réindustrialisation et la souveraineté de la France, et un meilleur partage de la valeur, notamment à travers l’actionnariat salarié sont nos grandes priorités pour les prochaines années. Notre ambition est aussi de rapprocher l’épargne de l’économie réelle en permettant aux particuliers d’investir dans le capital-investissement. En matière de transition énergétique, nous travaillons main dans la main avec les dirigeants d’entreprise pour concevoir des plans d'action concrets et fixer des objectifs environnementaux ambitieux, notamment sur la décarbonation. Comme nous accompagnons nos entreprises sur une durée moyenne de 5 à 7 ans, nous disposons du temps nécessaire pour concrétiser ces ambitions et assurer un impact durable. Notre ambition reste également de contribuer à la réindustrialisation de la France, qui n’est pas encore au niveau attendu, avec des coûts élevés et des contraintes réglementaires qui freinent sa compétitivité. Nous constatons une nette augmentation de nos investissements dans l’industrie, en hausse de 20 % depuis deux ans, ce qui renforce l'économie française et assure sa souveraineté. Nous soutenons aussi les nouveaux secteurs, comme la cleantech, et accompagnons nos champions nationaux — souvent des PME et ETI — pour qu’elle se développent à l’international tout en conservant leurs centres de décision en France. Par ailleurs, nous sommes bien conscients des défis actuels liés aux levées de fonds, en particulier pour les fonds de venture, et pour les startups, fortement impactées par le contexte économique actuel. Nous sommes objectivement optimistes mais demeurons vigilants face aux cycles économiques, en espérant une stabilisation qui redonnera confiance aux investisseurs. Enfin, comme je le disais précédemment, le partage de la valeur, et en particulier l’actionnariat salarié, est pour nous une priorité. Des initiatives concrètes sont en préparation pour encourager ce modèle. Cela passe par un travail de sensibilisation et de soutien auprès des dirigeants afin de dépasser les obstacles psychologiques et réglementaires. Nous croyons fermement que l’actionnariat salarié a un impact positif, tant pour les entreprises que pour leurs collaborateurs.

Quel avenir du métier entrevoyez-vous ?

L’avenir de notre métier s’oriente vers un mouvement de concentration des sociétés de gestion en France, accompagné d’une démocratisation progressive de notre activité. L’entrée en vigueur de la loi sur l’industrie verte va en ce sens. Elle permet à l’ensemble des particuliers, et plus seulement les investisseurs les plus avertis, d’investir dans le capital-investissement via leur assurance-vie et leur plan épargne retraite, rapprochant ainsi l’épargne des enjeux économiques concrets. Notre cœur de métier lui, restera inchangé : il repose sur une relation de proximité et de confiance avec les entrepreneurs. Cette relation est essentielle, car rien ne se construit sans eux. Nous continuerons donc à accompagner les dirigeants dans leurs projets et à jouer un rôle de partenaire engagé, pour favoriser la réussite de leurs entreprises et renforcer l’économie.

Vous avez à cœur de démystifier le secteur du capital-investissement et d’encourager davantage les entreprises à se lancer ?

La France est déjà très ouverte au capital-investissement, avec une transparence financière bien plus avancée que dans d’autres pays, ce qui rassure les investisseurs. Notre offre propose un large choix d’opportunités, et notre impact est concret : une entreprise qui accueille un actionnaire professionnel connaît une croissance deux fois plus rapide que les autres. Les perspectives de notre secteur sont donc prometteuses, mais il reste essentiel de démystifier notre métier. Le témoignage et le partage d’expériences des entrepreneurs jouent un rôle clé pour encourager davantage d’entreprises à franchir le pas.

En partenariat avec France Invest