Who's Who: la biographie des "personnalités qui comptent" rachetée par Franck Papazian
Le bottin mondain Who's Who change de propriétaire. Le chef d'entreprise Franck Papazian a racheté pour un montant inconnu le gros livre rouge qui référence "les gens qui comptent". Fondateur de Mediaschool, un groupe d'écoles de communication et de journalisme, Franck Papazian a amorcé en 2017 un virage vers la presse en acquérant CB News, Stratégies, Pub et Le Journal du Luxe.
"J'ai décidé de passer du groupe d'éducation au groupe média", indique-t-il jeudi soir, invité sur BFM Business.
Mediaschool compte 10.000 élèves répartis dans 15 villes de France et quatre à l'international. Franck Papazian souhaite désormais s'en séparer. Le processus de vente "est en cours", a-t-il révélé, sans préciser si de potentiels acquéreurs s'étaient déjà manifestés.
Un groupe de presse articulé autour de l'influence
Son but est désormais de "créer un groupe de presse articulé autour de l'influence". Le rachat du Who's Who, lancé en 1953 par l'éditeur Jacques Lafitte, contribuera à cela. Diffusé à 5000 exemplaires, cet annuaire recense environ 22.000 personnalités françaises dans des domaines divers: artisanat, sciences, politique, art, culture, sport...
"Il y a 500 personnalités qui entrent et 500 qui sortent chaque année. J'ai été surpris par la rigueur des équipes qui sourcent les personnalités qui méritent d'apparaître dans le Who's Who", salue Franck Papazian.
A l'origine plus varié, le classement est désormais largement dominé par les chefs d'entreprises qui pèsent pour 47%. Pour le nouveau patron du livre rouge, la "place des femmes" dans ce classement est très importante. Elles représentent aujourd'hui 30% des personnalités listées.
"On va beaucoup travailler pour tenter de créer l'équilibre. On voudrait aussi l'ouvrir aux jeunes talents et aux régions car le Who's Who est tout de même très parisien", reconnaît le chef d'entreprise.
Parmi les autres axes de développement, Franck Papazian compte mettre en place des "dîners du Who's Who" et créer le prix Antoine Hébrard, en hommage au créateur de ce dictionnaire, décédé il y a un mois. Il ne veut pas s'arrêter là et souhaite acquérir le magazine Gala.
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