Urbanloop: le déploiement de cette petite navette autonome débute en vue des JO-2024

En matière de transports publics, les prochains Jeux Olympiques de Paris seront l'occasion d'inaugurer une nouvelle ligne de métro du Grand Paris ou encore le prolongement de la ligne 11 vers l'aéroport de Paris-Orly. Mais on pourra également emprunter une navette Urbanloop. Rien à voir avec l'Hyperloop, le projet toujours aussi théorique de transport ultra-rapide imaginé par Elon Musk.
Au contraire, il s'agira d'une petite navette autonome sur rail, gratuite et électrique, dont la vocation sera de relier le parking de la base de loisirs de Saint-Quentin-en-Yvelines jusqu’à la fanzone des Jeux olympiques et paralympiques sur l’île de Loisirs, à travers une boucle de deux kilomètres, sans arrêts ni correspondances.
Consommation énergétique minime
Le premier rail de ce circuit a été posé ce mardi par Clément Beaune, le ministre délégué aux Transports mais les premiers travaux ont débuté en septembre. Dix capsules circuleront sur ce circuit.
Concrètement, il s'agit de petits véhicules autonomes de trois mètres de large pilotés par des algorithmes d’intelligence artificielle, et qui fonctionnent sans batterie grâce une alimentation très basse tension par l’intermédiaire des rails.


Urbanloop est un projet porté par quatre écoles d’ingénieurs du côté de Nancy depuis 2021. Son atout principal est sa très faible consommation, une navette a d'ailleurs battu le record du monde de la plus faible consommation énergétique pour un véhicule sur rails avec 0.047 kWh/km.
Techniquement, les rails forment des boucles interconnectées, et ce sont des algorithmes qui optimisent le déplacement en temps réel: trajet, vitesse, délestage des boucles surchargées. Une navette peut embarquer un ou deux passagers, ou une personne avec un vélo, et filer jusqu'à 60km/h.
Outre Saint-Quentin-en-Yvelines, Urbanloop sera mise en place à Nancy en 2026. Il s'agira, sur sept kilomètres, de relier un parking-relais installé à la périphérie au centre-ville.