Trains: l'espagnol Renfe renforce sa présence en France

Une montée en puissance progressive. Après avoir lancé en juillet 2023, ses trains à grande vitesse (les AVE pour Alta Velocidad Española) entre Lyon et Barcelone et entre Marseille et Madrid, devenant le deuxième concurrent national de la SNCF après l'arrivée de Trenitalia, la Renfe entend mieux opérer en France.
La compagnie ferroviaire annonce en effet la création d'une filiale française de Renfe International Projects Society, basée à Paris.
"La future société Renfe France prendra la forme juridique d'une Société par Actions Simplifiée et agira comme une société holding avec une participation directe dans les différentes sociétés créées pour chaque projet dont Renfe est bénéficiaire, fournissant des services de soutien à l'entreprise", peut-on lire dans un communiqué.
Il s'agit pour l'opérateur d'être en ordre de marche et réactif face aux appels d'offres (ouverture à la concurrence des lignes), "la recherche d'affaires dans ce pays, leur exécution et leur exploitation", et à ses propres lancements dans l'hexagone.
De nouveaux TGV pour la France
Et de confirmer ses ambitions. Renfe "travaille à l'homologation des trains AVE S-106 (Talgo Avril) et à l'extension du certificat de sécurité pour étendre ses services commerciaux à Paris et prévoit le développement des services dans les régions transfrontalières de Nouvelle-Aquitaine et d'Occitanie".
Il faut dire que la rentabilité pour un opérateur ferroviaire en France, avec des péages très élevés sur les lignes à grande vitesse, dépend de la massification de l'offre. Renfe devrait ainsi s'attaquer à Paris-Lyon (déjà occupé par Trenitalia avec 5 allers-retours par jour) et Paris-Lyon-Marseille. Mais se garde bien de donner un calendrier.
En octobre dernier, Susana Lozano affichait également ses ambitions sur les liaisons régionales (TER) ouvertes progressivement à la concurrence.
"La Renfe a un grand intérêt pour les appels d'offre pour les trains régionaux ou trains Transiliens. Pourquoi pas ne pas devenir un opérateur de référence pour les trains régionaux dans quelques années", s'interrogeait-elle.