Taxe sur les billets: Ryanair menace de réduire de moitié sa présence en France

Après avoir critiqué la volonté du gouvernement d'augmenter les taxes sur les billets d'avion, Ryanair menace maintenant de réduire fortement la voilure en France si ce projet est appliqué.
Rappelons que le gouvernement entend tripler le produit de la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA) afin de remplir les caisses de l'État. Cette hausse entrerait en vigueur le 1er janvier prochain.
A titre d'exemple, pour les vols domestiques et en Europe, le barème passerait de 2,63 à 9,50 euros en classe économique. Pour des vols au-delà de 5.500 km, le barème passerait de 7,51 à 40 euros.
"Une taxe qui rendra de nombreuses routes non viables"
Dans un communiqué, la compagnie low cost estime que "des taxes sur le transport aérien plus élevées signifient des coûts d’accès plus élevés pour les Français, ce qui fera de la France – et en particulier de la France régionale – une destination beaucoup moins compétitive pour le tourisme et les investissements des compagnies aériennes".
"Malheureusement, étant donné que cette augmentation injustifiée de la taxe sur les passagers rendra de nombreuses routes de/vers la France régionale non viables, Ryanair revoit actuellement ses programmes français et s’attend à réduire la capacité de/vers les aéroports régionaux français jusqu’à 50% à partir de janvier 2025 si le gouvernement français poursuit son projet à courte vue de tripler les taxes sur les passagers", peut-on lire.
"La proposition du gouvernement français est à courte vue, mal pensée et destinée à faire dérailler encore plus la reprise de l’industrie aéronautique française", explique Jason McGuinness, directeur commercial de Ryanair.
"La France et l’Allemagne (où Ryanair a déjà réduit sa présence, NDLR) sont parmi les marchés de l’aviation les plus mal en point en Europe et, grâce aux récentes augmentations des taxes sur l’aviation, elles seront encore plus distancées par des économies concurrentes telles que l’Espagne et la Pologne, où il n’y a pas de taxes, ainsi que l’Italie, la Suède et la Hongrie, qui ont aboli les taxes sur l’aviation.", poursuit le responsable.