"Un désavantage pour la France": Ryanair fustige la hausse des taxes sur les billets d'avion

Après Air France ou Easyjet, c'est au tour de Ryanair de vertement critiquer la volonté du gouvernement de tripler le produit de la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA) afin de remplir les caisses de l'État. Cette hausse entrerait en vigueur le 1er janvier prochain.
A titre d'exemple, pour les vols domestiques et en Europe, le barème passerait de 2,63 à 9,50 euros en classe économique. Pour des vols au-delà de 5.500 km, le barème passerait de 7,51 à 40 euros.
Dans un communiqué, Ryanair (unquement concerné par les vols moyens-courriers) explique que ces augmentations "rendront la France désavantagée par rapport aux autres pays européens, nuisant davantage à la connectivité, au tourisme, à l’emploi et à la croissance économique en France, qui n’ont pas réussi à retrouver leurs niveaux d’avant-Covid".
Et de rappeler que "d’autres pays européens tels que l’Espagne, la Pologne et l’Irlande n’ont pas de taxes aériennes, tandis que d’autres comme l’Italie, la Suède et la Hongrie, abolissent leurs taxes aériennes pour stimuler la connectivité, le trafic, l’emploi et la croissance économique".
Menace
Cela "risque de compromettre encore la connectivité aérienne de la France, ainsi que le tourisme, l’emploi et la croissance économique du pays dans son ensemble. La seule garantie que cette augmentation de taxe apportera sera la perte d’investissements directs étrangers pour la France au profit d’autres pays européens qui n’ont pas de taxes aériennes (...) qui ont compris qu’il s’agit du moyen le plus efficace pour stimuler les investissements", ajoute Eddie Wilson, CEO de Ryanair.
Ryanair "appelle le gouvernement français à annuler immédiatement son projet d’augmentation. La France se situe maintenant au même rang que l’Allemagne, un pays dont les augmentations de taxes aériennes ont déjà conduit Ryanair et d’autres compagnies aériennes à réduire considérablement le trafic allemand pour l’été 2025."
Rappelons que de son côté, Easyjet estime que "la hausse rapide et importante des taxes sur les billets d’avion affecte directement le pouvoir d’achat des consommateurs et, à moyen terme, privera surtout les ménages de la classe moyenne de l’accès au voyage en avion", peut-on lire dans un communiqué.
"Les classes moyennes, les PME ou les étudiants n’auront bientôt plus accès à des vols courts et moyens-courriers abordables, or prendre l’avion ne doit pas être réservé à une élite", juge même Bertrand Godinot, directeur d’Easyjet pour la France.