SNCM: le redressement judiciaire semble proche

Le gouvernement veut sauver un "maximum d'emplois" à la SNCM. - Bertrand Langlois - AFP
L'avenir de la SNCM se joue se 28 octobre. Le placement de la SNCM en redressement judiciaire est une "probabilité forte dans un proche avenir", a estimé ce 28 octobre le secrétaire d'Etat aux Transports Alain Vidalies, alors qu'une réunion sur le sujet a démarré en début d'après-midi à Marseille.
"L'objectif du gouvernement est effectivement, dans cette hypothèse, de sauver un maximum d'emplois, grâce au maintien de la délégation de service public dans la transmission au repreneur", a indiqué Alain Vidalies, interrogé à l'Assemblée Nationale par le député PRG de Haute-Corse, Paul Giacobbi.
Discussions avec Bruxelles
Evoquant les 440 millions d'euros d'aides jugées illégales par Bruxelles, qui demande à la compagnie de les rembourser, le secrétaire d'Etat a souligné que "personne ne peut s'exonérer de cette réalité et de celle, tout aussi incontournable, d'une entreprise qui a connu neuf exercices déficitaires sur les dix dernières années".
Concernant l'épée de Damoclès des condamnations européennes, il a précisé que "les discussions avec la Commission (européenne) sont engagées depuis plusieurs semaines et nous sommes entièrement mobilisés pour les faire aboutir, mais rien n'est acquis à ce jour".
"Chacun - actionnaires, salariés, collectivités locales - doit être mobilisé pour une reprise avec maintien de la DSP et la sauvegarde d'un maximum d'emplois", a-t-il ajouté, rappelant que "l'Etat a(vait) respecté ses engagements, en versant 30 millions d'euros pour assurer la trésorerie de la SNCM".