Ryanair repousse à novembre la suppression des cartes d'embarquement papier

Un avion de la compagnie aérienne irlandaise Ryanair est préparé avant le vol à l'aéroport de Berlin-Brandenburg à Schoenefeld près de Berlin, le 4 avril 2024. (Illustration) - David GANNON / AFP
Du répit pour les habitués des cartes d'embarquement papier. Ryanair a annoncé ce mercredi qu'il reportait au 3 novembre prochain (au lieu de mai) la suppression de ce support.
La compagnie aérienne low cost a annoncé en octobre dernier la mort programmée des cartes d'embarquement imprimées et donc des comptoirs d'enregistrement dans les aéroports. Ses clients n'auront d'autre choix que d'utiliser son application pour s'enregistrer à travers l'application myRyanair.
"Nous voulons supprimer les contrôles dans les aéroports de la même manière que nous avons supprimé les comptoirs de récupération des bagages. Nous travaillons pour qu’à partir du 1er mai, tout se fasse sur l’application, et que plus rien ne se fasse sur papier", expliquait en octobre Michael O’Leary, le PDG de Ryanair.
La compagnie ne justifie pas ce report de quelques mois.
80% des clients utilisent déjà l'application
Reste que dans les faits, Ryanair incite les passagers (comme beaucoup de compagnies) à s'enregistrer gratuitement en ligne et ainsi obtenir une carte d'embarquement numérique. Aujourd'hui, 80% des 200 millions de passagers de Ryanair utilisent déjà cette carte dématérialisée.
Pour autant, Ryanair conservait encore des comptoirs avec des agents permettant un enregistrement classique pour la modique somme de 55 livres sterling, soit 65,50 euros.
Une pratique devenue minoritaire mais appréciée de certaines populations: les personnes âgées, celles mal à l'aise avec Internet, et ceux qui ne possèdent pas de smartphones.
"Les clients qui veulent un morceau de papier sont les mêmes que ceux qui, lorsque nous sommes passés à Internet, n’ont pas voulu changer, mais ont ensuite été les premiers à passer à Internet pour obtenir des billets d’avion moins chers", argumentait Michael O’Leary. La compagnie ajoute aujourd'hui que cette suppression lui permettra d'économiser plus de 300 tonnes de papier par an.
"Une expérience optimisée"
Mais pour réduire encore ses coûts opérationnels (en supprimant du personnel au sol), et maintenir sa politique tarifaire agressive, la compagnie a donc décidé de rendre le smartphone obligatoire pour embarquer dans ses avions.
"Ce passage aux cartes d’embarquement 100% dématérialisées à partir de novembre 2025 nous permettra d’offrir une expérience de voyage optimisée, et simplifiée. Cette transition sera particulièrement utile en cas de perturbations, car elle permettra aux passagers de recevoir des mises à jour en temps réel directement depuis notre centre de contrôle des opérations, d’accéder à des alternatives de vols, ainsi qu’à des solutions de transfert ou d’hébergement si nécessaire. Comme dans d’autres secteurs de billetterie (concerts, événements sportifs, trains, etc.), le passage au numérique s’est généralisé", explique Dara Brady, Chief Marketing Officer de Ryanair dans un communiqué.
Pour autant, certains scénarios sont à envisager. Que se passera-t-il si le smartphone d'un passager n'a plus de batterie? "Si votre batterie est morte, nous avons votre siège et votre passeport et nous pouvons faire l'enregistrement aux portes d'embarquement pour le moment. Une fois que nous avons le nom et le passeport, c'est bien, mais tout le monde sera sur l'application", assure le PDG.