Finie la carte d'embarquement papier: Ryanair rend le smartphone obligatoire pour embarquer

Pour réduire ses coûts, la compagnie aérienne entend dématérialiser toutes les opérations d'enregistrement des passagers. À terme, cela signifie la suppression de tous ses comptoirs d’enregistrement.

Si vous êtes réfractaire aux smartphones, il vous sera impossible de voyager avec Ryanair. La compagnie aérienne low cost a annoncé la mort programmée des cartes d'embarquement imprimées et donc des comptoirs d'enregistrement dans les aéroports. D'ici mai prochain, elle ne proposera plus ce support, ses clients n'auront d'autre choix que d'utiliser son application pour s'enregistrer.

"Nous allons supprimer les guichets d’enregistrement des billets et il n’y aura alors plus de raison de faire payer les gens pour l’enregistrement à l’aéroport", a indiqué Michael O’Leary, le PDG de Ryanair.

"Nous voulons supprimer les contrôles dans les aéroports de la même manière que nous avons supprimé les comptoirs de récupération des bagages. Nous travaillons pour qu’à partir du 1er mai, tout se fasse sur l’application, et que plus rien ne se fasse sur papier", poursuit-il.

Dans les faits, dans sa logique de réduction des coûts, Ryanair incite les passagers (comme beaucoup de compagnies) à s'enregistrer gratuitement en ligne et ainsi obtenir une carte d'embarquement numérique.

Pour autant, Ryanair conservait encore des comptoirs avec des agents permettant un enregistrement classique pour la modique somme de 55 livres sterling, soit 65,50 euros.

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60% des passagers utilisent l'application Ryanair

Une pratique devenue minoritaire mais appréciée de certaines populations: les personnes âgées, celles mal à l'aise avec Internet, ceux qui ne possèdent pas de smartphones.

"Les clients qui veulent un morceau de papier sont les mêmes que ceux qui, lorsque nous sommes passés à Internet, n’ont pas voulu changer, mais ont ensuite été les premiers à passer à Internet pour obtenir des billets d’avion moins chers", estime Michael O’Leary. Et d'indiquer que 60% de ses passagers utilisent d'ores et déjà l’application pour s'enregistrer

Mais pour réduire encore ses coûts opérationnels (en supprimant du personnel au sol), et maintenir sa politique tarifaire agressive, la compagnie a donc décidé de rendre le smartphone obligatoire pour embarquer dans ses avions.

Pour autant, certains scénarios sont à envisager. Que se passera-t-il si le smartphone d'un passager n'a plus de batterie? "Si votre batterie est morte, nous avons votre siège et votre passeport et nous pouvons faire l'enregistrement aux portes d'embarquement pour le moment. Une fois que nous avons le nom et le passeport, c'est bien, mais tout le monde sera sur l'application", assure le PDG.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business