Plus de surface, plus d'avions: l'aéroport de Paris-Beauvais engage sa transformation

Le site est désormais piloté par un nouvel opérateur (Bellova) qui entend investir 190 millions d’euros dans des travaux de modernisation.

Fréquenté par les voyageurs low cost et les clients de Ryanair, l'aéroport de Paris-Beauvais n'est pas connu pour être le plus accueillant, ni le plus ergonomique.

Mais les choses pourraient rapidement changer avec les ambitions de son nouveau concessionnaire: la société Bellova, détenue par Egis, le fond Serena Partners et Bouygues.

L'entreprise entend moderniser le site et le faire grandir. 190 millions d’euros vont être investis dans des travaux de modernisation, nous apprend Le Parisien.

"Nous allons relier les deux terminaux, ce qui nous permettra de tripler la surface (43.000 m2 contre 14.000 m2) et de créer un hall centralisé. L’offre commerciale sera développée de 1.000 m2", explique à nos confrères Anthony Martin, président de Bellova.

Côté trafic, avec le passage de 12 à 18 places de stationnement pour les avions et la création d’un "taxiway", Beauvais pourrait atteindre 45.000 mouvements par an et 7,6 millions de passagers d'ici à dix ans (contre 37.000 mouvements et 6 millions de passagers cette année).

Départ d'Easyjet

Cet objectif permettra l'autofinancement du site, explique le dirigeant de Bellova.

Mais cette montée en charge pourrait entraîner une hausse des nuisances sonores pour les riverains.

"J’ai déjà rencontré un certain nombre de représentants de ces communes. Je les verrai tous, ainsi que les associations de riverains. Nous sommes bien au fait des nuisances. Nous essayerons de trouver les meilleures solutions possibles", tente de rassurer Anthony Martin.

Si Paris-Beauvais profite de la base de Ryanair qui représente l'essentiel de son trafic (80%), l'aéroport vient de perdre Easyjet qui s'y était installé en 2022.

"La compagnie met effectivement fin à ses opérations depuis et vers l’aéroport de Beauvais à compter de la fin de la saison été 2024", a confirmé la compagnie qui ne précise pas les raisons de ce départ, mais explique vouloir se concentrer sur ses "lignes les plus prisées".

"Comme toutes les compagnies aériennes, Easyjet évalue en permanence les opportunités de développement. La compagnie souhaite aujourd’hui se focaliser sur les lignes à forte demande et propose près de 80 lignes sur ses bases parisiennes de Paris Orly et Paris CDG", expliquait la compagnie auprès de BFM Business.

Pour le moment, la compagnie n'a pas été remplacée.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business