Plats français, vitrines en libre-service… Avec "Le Bistro", la SNCF transforme sa voiture-bar

Si la présentation des aménagements intérieurs du nouveau TGV M était attendue, c'est bien la voiture-bar qui a attiré tous les regards. Pour son nouveau fleuron, la SNCF a voulu une approche totalement novatrice. Rebaptisée Le Bistro, la voiture s'organise sur deux étages via une mezzanine, avec une offre de plats complètement revue.
De quoi faire sourire Philippe Tabarot, ministre des Transports lors de la présentation ce mardi: "ça ne pourra pas être pire qu'avant", a-t-il lancé sur le ton de la plaisanterie…
"On a voulu faire un bistro cathédrale sur deux étages. Au premier, vous avez 28 places assises donc c'est une vraie salle de bistro comme on les rêve", nous explique Alain Krakovitch, directeur de TGV/Intercités chez SNCF Voyageurs.

En bas, on trouve un espace d'achats de produits en libre service (une approche qui existait déjà dans les tout premiers TGV), des machines à café Illy et les bornes de paiement.



Si un barista sera toujours présent, l'idée est de séparer les flux pour éviter les files d'attente interminables. Ceux qui veulent simplement acheter une salade ou une boisson pourront se servir dans les vitrines réfrigérées et payer en toute autonomie et consommer dans les espaces dédiés.
Reste que cette fluidité annoncée exige d'être démontrée: un escalier n'est jamais bien pratique pour gérer les flux.
Les plats des chefs ont disparu, pas le croque-monsieur
"Vous pouvez réchauffer vos plats grâce à un four micro-onde ou demander au barista. Il y aura beaucoup moins d'attente, tout se fait de manière plus fluide", poursuit Alain Krakovitch.

Côté offre, fini les plats de chefs étoilés qui ne trouvaient pas preneur, l'idée est de proposer des plats simples, issus de la cuisine traditionnelle, avec des produits français mais toujours aussi les encas qui sont très consommés, comme le fameux croque-monsieur, le produit le plus vendu à bord des TGV (7,90 euros).


"On veut sortir de la logique de plats de chefs, ce qu'on souhaite une cuisine française, simple, de bistro et on considère que c'est l'attente de nos voyageurs. On va avoir des plats classiques mais il y aura toujours le croque-monsieur car c'est le plat attendu par nos clients", nous explique Alain Krakovitch.
Au menu donc, des quiches lorraines (7,40 euros), des club sandwich (6,90 euros) et hamburgers (9,40 euros), la saucisse de Toulouse purée (10,40 euros), des pommes de terre sauce gribiche (9,40 euros), des carottes râpées (4,90 euros) et le "plat du moment".