Moment de vérité pour le moteur Safran de l'A320 Neo

L'enjeu est énorme pour la co-entreprise et les sous-traitants. - Eric Cabanis - AFP
Etape importante chez Airbus. L'avionneur a sorti de ses usines, mardi 14 avril, le premier A320 Neo équipé des moteurs de CMF International. Ces réacteurs sont développés par cette co-entreprise entre les français Safran et Snecma et l'américain General Electric.
C'est la première fois que ces réacteurs ultra-économes équipent un avion : ils offrent un gain de consommation de 15%. Un enjeu économique considérable.
Du succès de ce moteur dépend l'avenir de Safran. Le quart du chiffre d'affaires de l'entreprise provient directement de cette co-entreprise avec Snecma et General Electric. En cas de succès, ce pourcentage devrait encore progresser.
Vols d'essais à la fin du printemps
Les essais en vol devraient avoir lieu vers la fin du printemps pour espérer une certification en juin 2016. Si les performances ne sont pas à la hauteur des promesses, les conséquences feront taches d'huile. Les nombreux sous-traitants et équipementiers qui participent à ce programme ne seront pas épargnés, sans oublier les avionneurs eux-mêmes.
Airbus serait obligé de revoir son calendrier de livraisons de l'A320 Neo. Un échec encore plus compliqué à gérer pour Boeing et le chinois Comac. Leurs nouveaux moyen-courriers ne sont disponibles qu'avec ce moteur.