Manifestation des taxis: François Bayrou annonce que "le détail des mesures" va être retravaillé

"Nous allons retravailler le détail des mesures et des orientations à prendre", a déclaré François Bayrou à la presse au sortir d'une réunion avec les représentants de chauffeurs de taxi, reçus ce samedi 24 mai au ministère des Transports. Cette nouvelle phase doit commencer dès mardi, selon une déclaration du Premier ministre à l'AFP.
"Je suis d'accord pour examiner les idées" des chauffeurs pour "faire des économies", a ajouté François Bayrou, saluant une réunion "constructive" qui "prouve qu'on peut trouver un chemin pour sortir des crises".
Les représentants des chauffeurs de taxi ont été reçus à 17 heures au ministère des Transports, en présence du Premier ministre, après plusieurs jours de mobilisation contre la nouvelle convention régissant le transport de patients. Les taxis réclament le retrait de ladite convention qui prévoit une unification des tarifs, aujourd'hui hétérogènes selon le département, et l'ouverture de négociations pour trouver une issue au conflit.
La nouvelle tarification, un système qui reposera sur une prise en charge de 13 euros par l'Assurance maladie, puis un tarif kilométrique, doit entrer en vigueur le 1er octobre, génère la colère des chauffeurs de taxi.
Sandra Vialatta, présidente de la fédération départementale des taxis du Loiret, s'est exprimé auprès de BFMTV après la prise de parole de François Bayrou. "C'est une bonne nouvelle. Ce n'est pas suffisant, mais c'est déjà ça", a-t-elle déclaré.
"On fera pire que d'occuper des ronds-points"
Sur BFMTV, Emmanuel Cordier, présidente de la Fédération nationale du taxi (FNDT) avait évoqué ce samedi un durcissement du mouvement, enclenché depuis bientôt une semaine, en cas d'échec de la réunion.
"Déjà, on a prolongé nos mobilisations, que ce soit Paris, Pau (...) et Marseille qui s'y est mis aussi, jusqu'au 30 mai", avait déclaré Emmanuelle Cordier sur notre antenne. "Et à partir de lundi et mardi, c'est blocage de Roissy-Charles de Gaulle et Orly". "On fera pire que d'occuper des ronds-points", avait-elle promis.
Vendredi, la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, avait de son côté assuré que le gouvernement ne ferait pas machine arrière. "On ne va pas faire machine arrière. Il s'agit de faire entre 100 et 150 millions d'économies sur 6,3 milliards. Donc, c'est 2% d'économies qui seront faites sur l'efficacité, pas sur le service aux malades", avait-elle déclaré sur BFMTV/RMC.