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Transports

Les pistes de Clément Beaune pour limiter les perturbations dans les transports en cas de grève

Délai de prévenance supérieur à 48 heures, mobiliser davantage de volontaires, le ministre des Transports a évoqué plusieurs pistes visant à réduire les désagréments subis par les usagers des transports en période de grève.

Clément Beaune veut limiter les désagréments des usagers des transports en commun en période de grève. Ce vendredi, à quatre jours d'une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites qui devrait perturber le trafic ferroviaire, le ministre des Transports a esquissé plusieurs pistes pour limiter à l'avenir l'impact des mouvements sociaux sur les clients de la SNCF et de la RATP.

"Les grèves posent la question du service qui est rendu", a déclaré le ministre. Il s'est toutefois opposé à l'idée d'imposer un service minimum avec un "pourcentage de service" qui serait garanti.

"C'est extrêmement difficile à faire. Soit vous mettez un très haut pourcentage de service et c'est une atteinte au droit de grève qui est protégé heureusement par notre Constitution, soit vous mettez des taux de service -de 10%, 20%...- qui sont très bas et en réalité cela n'améliore pas vraiment la situation par rapport à ce qu'on connaît lors des jours de grève", a indiqué Clément Beaune.

Délai de prévenance, mobilisation de volontaire...

Le ministre des Transports a toutefois confié "regarder" la possibilité de mobiliser des "volontaires" pour "remplacer" les grévistes et "rendre service comme conducteur ou chef de bord". Ce dispositif existe déjà avec les cadres de la RATP ou de la SNCF mais "on peut sans doute l'améliorer", a-t-il poursuivi.

Clément Beaune a également émis l'idée d'accroître le délai de prévenance qui contraint aujourd'hui les professions soumises aux règles du service minimum (cheminots, enseignants, etc.) à se déclarer grévistes au moins 48 heures à l'avance.

"Pour l'instant, c'est 48 heures. On peut regarder si ce délai ne peut pas être aménagé", a suggéré le ministre.

Enfin, il a proposé, "par le dialogue social", de négocier pour obtenir un accord qui limiterait le droit de grève dans les transports durant certaines périodes, lors des départs en vacances par exemple. Une mesure qui va dans le sens de la proposition de loi de Véronique Besse, députée non-inscrite de Vendée. Cette dernière propose en effet d'interdire les grèves dans les transports les jours fériés et pendant les vacances, ce qui selon elle "ne remet pas du tout en cause le droit de grève qui est un droit constitutionnel". "J'apporte des modalités à ce droit qui doivent être ensuite ajustées par la loi parce que je considère que les Français doivent avoir la possibilité de circuler sans contrainte", a-t-elle expliqué sur BFMTV.

https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis Journaliste BFM Eco