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Le trafic reprend dans le tunnel sous la Manche, après l'intrusion de centaines de migrants

Des gendarmes surveillant le tunnel sous la Manche, le 8 août 2015. Depuis le 26 juin, 13 d'entre eux sont morts aux abords du tunnel en tentant de rallier l'Angleterre, qu'ils considèrent comme un eldorado.

Des gendarmes surveillant le tunnel sous la Manche, le 8 août 2015. Depuis le 26 juin, 13 d'entre eux sont morts aux abords du tunnel en tentant de rallier l'Angleterre, qu'ils considèrent comme un eldorado. - Philippe Huguen - AFP

Le trafic sous la Manche a repris depuis quelques minutes. Il avait été interrompu à la suite de l'intrusion d'une centaine de migrants.

Les trains ne circulaient plus sous la Manche. Le trafic dans le tunnel, près de Calais, a repris après avoir été interrompu vers minuit et demie, dans la nuit de vendredi à samedi lorsqu'une centaine de migrants se sont introduits collectivement sur le site, a-t-on appris auprès d'Eurotunnel. "Aux alentours de 00H30 une centaine de migrants ont forcé une clôture et le passage auprès d'agents de sécurité du tunnel. Nous avons dû suspendre le service", a indiqué une porte-parole du groupe Eurotunnel.

Blessés légers

Celle-ci a précisé que les forces de l'ordre étaient actuellement sur le site et le trafic toujours suspendu. Dix blessés légers dont sept migrants ont été pris en charge par les cinq ambulances présentes sur place, a rapporté à l'AFP un officier des pompiers. "Actuellement les autres migrants sont en cours de sortie. Ils avaient pénétré dans le tunnel sud et le tunnel de service", a-t-il précisé. Interrogée sur la présence aux côtés des migrants de militants du mouvement anarchiste No Border, la représentante d'Eurotunnel a affirmé qu'il était "fort probable qu'il s'agisse d'une opération réfléchie ayant pour but d'attirer l'attention de l'opinion publique".

Conditions indignes

Le site du tunnel, qui totalise 650 hectares et un périmètre d'une vingtaine de km, a fait l'objet pendant l'été de nombreuses tentatives d'intrusion, généralement la nuit. Un pic à 1.700 avait été atteint le 3 août. D'importants travaux de sécurisation - nouvelles barrières, renforcement d'effectifs, chiens renifleurs - avaient été entrepris.

Le nombre de tentatives avait baissé pour se fixer autour de 100 par nuit, selon plusieurs sources policières. Certaines de ces intrusions se sont soldées par la mort de migrants. Depuis le 26 juin, 13 d'entre eux sont morts aux abords du tunnel en tentant de rallier l'Angleterre, qu'ils considèrent comme un eldorado. Environ 3.500 migrants vivent dans des conditions indignes dans un campement à l'est de Calais.

M. R. avec AFP