La CFE-CGC s'interroge sur le prêt accordé à Renault s'il n'y a pas de "garanties de l'activité en France"
La tension commence à monter chez Renault. Ce mercredi, le Canard enchaîné a affirmé que le constructeur au losange doit détailler bientôt un plan d'économies de 2 milliards d'euros. Pour y arriver, le groupe pourrait fermer 3 sites en France et transformer son usine de Flins.
Des possibilités qui font bondir les syndicats. "J'ai appris par la presse, un peu comme tout le monde, les rumeurs" explique ainsi dans Inside, sur BFM Business, Guillaume Ribeyre, délégué Syndical Central CFE-CGC Renault. "C'est effectivement une grande surprise, une incompréhension même de notre organisation syndicale."
Le rôle de l'Etat en question
S'il rappelle que ces informations sont toujours à prendre "au conditionnel" et qu'il "n'y a pas d'annonces faites de la part de Renault", le syndicaliste pose néanmoins la question du rôle de l'Etat qui a octroyé un prêt garanti de 5 milliards d'euros. "J'ai du mal à comprendre, aujourd'hui, comment l'Etat peut garantir un prêt à cette hauteur-là, sans avoir certaines garanties de l'activité en France" souligne-t-il.
Plus tôt dans la journée, le Premier ministre a promis d'être "intransigeant" sur cette question, alors que Renault traverse une crise particulièrement grave. La direction n'a pas encore réagi aux rumeurs mais dévoilera son plan le 29 mai. En attendant, elle rencontrera les syndicats. "Nous aurons d'ici la semaine prochaine, un rendez-vous avec la direction générale pour avoir l'explication de la situation de Renault" indique Guillaume Ribeyre.