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"Fort probable que nous ne retournions pas en Israël": le patron de Ryanair envisage de ne plus desservir l'Etat hébreux (mais ce n'est pas du tout un boycott)

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Une nouvelle fois, son patron Michael O'Leary dénonce les conditions financières imposées par le gestionnaire de l'aéroport de Tel Aviv lorsque le terminal low-cost est fermé pour raisons de sécurité.

Comme beaucoup de compagnies aériennes européennes, Ryanair a suspendu ses vols vers et depuis Israël étant donné l'état de guerre dans le pays. Si le géant du low cost européen avait prévu cet été qu'elle ne reviendrait pas en Israël avant le 25 octobre au plus tôt, désormais Ryanair s'interroge sur le maintien de son offre.

La compagnie ne s'inscrit pas dans un boycott de l'état hébreu à cause de la situation à Gaza mais pour des questions nettement plus prosaïques, à savoir les coûts d'exploitation. En effet, son patron Michael O'Leary dénonce (une nouvelle fois) les conditions financières imposées par le gestionnaire de l'aéroport de Tel Aviv lorsque le terminal 1 low-cost où les redevances sont moins élevées est fermé pour raisons de sécurité et qu'il doit utiliser le terminal principal, plus cher.

De quoi remettre en cause le modèle économique très serré des compagnies à bas prix en général et de Ryanair en particulier.

"Menés en bateau"

"Je pense qu'il est fort probable que nous ne retournions pas en Israël... lorsque les violences actuelles s'apaiseront", a-t-il dit lors d'une conférence de presse à Dublin. "À moins que les Israéliens ne se ressaisissent et cessent de nous mener en bateau, franchement, nous avons beaucoup plus de croissance ailleurs en Europe", a-t-il conclu.

Pour autant, le terminal 1 dédié aux vols low cost est rouvert mais selon la presse israélienne, le gestionnaire exige des compagnies un engagement à long terme qui irait au-delà des conditions acceptables dans le secteur. Selon Michael O'Leary, ces exigences nuisent principalement aux compagnies opérant des lignes saisonnières comme Ryanair.

Le gestionnaire affirme de son côté que la différence de coût entre le Terminal 1 et le Terminal 3 ne s'élève qu'à environ 17 dollars par passager.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business