Des taxis volants à Paris pendant les Jeux olympiques? C'est "quasiment sûr" répond ADP

"L'image du taxi volant au-dessus de Paris, de la Seine, du périphérique durant les Jeux olympiques, c'est l'image d'une France qui innove", a assuré Augustin de Romanet, PDG d'Aéroports de Paris (ADP) auprès de BFM Business.
Malgré un nombre important de contestations et plusieurs revers, ADP reste déterminé à expérimenter ces appareils à décollage vertical sur trois lignes durant les JO: aéroport Paris-Charles-de-Gaulle/Bourget, l’héliport d’Issy-les-Moulineaux vers l’aérodrome de Saint-Cyr-l’Ecole ainsi que vers un "vertiport" situé à proximité du quai d’Austerlitz.
"Il se trouve que grâce aux travaux de nos équipes d'ADP, et de la direction générale de l'aviation civile, nous avons l'opportunité d'être la première expérimentation au monde, d'un vol avec passager sur ce type d'engin" a-t-il déclaré.
"Binaire"
Or, pour le moment, cette expérimentation est suspendue à la certification de l'appareil par l’Agence européenne de sécurité aérienne (AESA). "Ce sont des engins extrêmement sûrs. Le degré de sûreté de ces engins est supérieur à celui des Airbus", s'est défendu Augustin de Romanet.
"L'homologation sera binaire. Dans le meilleur des cas, ils seront homologués pour transporter des passagers commerciaux. Si cela n'est pas le cas, nous sommes quasiment sûrs d'avoir une homologation pour transporter des passagers non-payants, un pilote plus un passager mais nous n'aurons pas droit au service commercial".
Pluie d'avis négatifs
D'autant que l'AESA ne sera pas la seule à convaincre. Le ministère des Transports doit également donner son accord. Ces derniers mois ont été marqués par une augmentation des signaux défavorables, le dernier en date étant un avis défavorable émis le 2 février à l'issue d'une enquête publique menée en novembre et décembre 2023. Le commissaire enquêteur y a souligné que cette expérimentation manque de pertinence pour l'intérêt général et ne contribuerait pas à désengorger le trafic des transports en Île-de-France.
Sans oublier, l'avis négatif des élus parisiens (non-contraignant) sur le "vertiport" d’Austerlitz - certains dénonçant un projet "absurde" et une "aberration écologique" -, rendu après la publication d'une évaluation environnementale en septembre dernier.
"Ces engins à décollage vertical verront le jour par millier, voir dizaine de milliers, dans les années 2030", a lancé le PDG d'ADP. Et d'ajouter: "L'ex candidat aux primaires républicaines Ron De Santis avait exprimé sa jalousie que la France soit le premier pays a expérimenter cela. Il faut savoir si la France veut être un pays innovant ou pas?"