Coronavirus: l'Unsa-RATP dénonce des situations à risque pour des agents

Les transports parisiens pourraient être perturbés lundi - Miguel Medina - AFP
L'Unsa-RATP dénonce ce jeudi des situations à risque face au coronavirus pour des agents de la régie, comme la montée maintenue à l'avant dans des bus, ou la poursuite d'activité pour des salariés à des postes "pas absolument nécessaires".
Le premier syndicat de la régie des transports publics en Île-de-France proteste aussi contre le "discours contradictoire" du gouvernement, qui "impose le confinement" pour lutter contre le virus et qui en même temps "invite les salariés à se rendre au travail" dans les secteurs encore ouverts ou s'ils ne peuvent pas télétravailler.
Ne pas prendre de risques inutiles
"Pour la RATP, cela signifie le maintien d'activités qui n'apparaissent pas absolument nécessaires à court terme pour maintenir malgré tout nos missions de transport public", critique l'Unsa-RATP.
Ces activités sont par exemple la "reprographie, certains secteurs de formation, les assistantes médicales" ou "certains emplois de maintenance", détaille le syndicat dans un courrier adressé au directeur général adjoint du groupe, Jean Agulhon.
"L'entreprise ne peut pas faire prendre inutilement des risques à ces salariés-là, uniquement pour faire bonne figure auprès des autorités", accuse l'Unsa.
En outre, reproche-t-elle, dans "certains secteurs d'exploitation, la RATP met en oeuvre plus tard que beaucoup d'autres des mesures de protection basiques, comme la suppression de la vente à l'unité" des tickets "à bord des véhicules", tandis que "la condamnation de la montée par l'avant dans les bus ou tramways" n'est "toujours pas décidée".
"Veiller à la sécurité de son personnel"
Le syndicat exige que "toutes les protections" soient prises pour les agents "dont la présence physique est indispensable" au "maintien du service public".
Interrogée par l'AFP, la direction de la régie a dit "veiller en premier lieu à la sécurité de son personnel".
Le groupe assure que "les consignes régulièrement actualisées du gouvernement destinées à protéger les salariés et les voyageurs sont mises en oeuvre pour limiter la propagation du virus".
Dans les bus, pour "séparer le conducteur des passagers d'une distance d'au moins un mètre", les chauffeurs "roulent avec la vitre anti-agression relevée" et "avec la demi-porte avant fermée", précise la direction.
Évoquant l'information des organisations syndicales, elle indique que "le dialogue social est constant à la RATP depuis le début de la crise". Toutes les réunions "se tiennent, y compris par vidéo-conférence", ajoute-t-elle.