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Contrôle aérien: Clément Beaune évoque une évolution réglementaire après une grève surprise "irresponsable"

L'aéroport de Paris-Orly.

L'aéroport de Paris-Orly. - BERTRAND GUAY / AFP

Samedi dernier, ce mouvement avait provoqué l'annulation brutale de la moitié des vols depuis l'aéroport Paris-Orly.

Le ministre délégué aux Transports Clément Beaune a évoqué mercredi une évolution des règles encadrant les grèves des contrôleurs aériens, après un arrêt de travail surprise "irresponsable" qui a fortement perturbé le trafic samedi dernier.

La Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a été contrainte de faire annuler un vol sur deux à Paris-Orly samedi après-midi, après que des contrôleurs ont cessé le travail lors de la quatrième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, bien qu'aucun syndicat n'ait appelé à faire grève.

Cette grève surprise, due à "quelques individus", a été "irrespectueuse à l'égard des usagers" et "irresponsable", a affirmé Clément Beaune, interrogé au Sénat lors de la séance de questions au gouvernement par le sénateur de Loire-Atlantique Joël Guerriau (Les Indépendants).

Pas de tabou

Ce dernier venait de rappeler que les contrôleurs aériens, contrairement à d'autres catégories, ne sont pas soumis à une obligation de préavis de 48 heures avant de cesser le travail.

"Faut-il repenser un certain nombre de règles ou de pratiques au vu de ce comportement inattendu et inacceptable, je le crois", a répondu Clément Beaune, révélant avoir demandé lundi à la DGAC "de mener une négociation interne, d'abord avec les organisations syndicales, pour regarder ce qui pouvait être fait pour mieux prévoir les choses".

"Faut-il regarder d'autres options, nous y sommes ouverts", a ajouté le ministre, en allusion à une évolution législative sur le sujet: "nous regardons les choses sans tabou".

Clément Beaune s'exprimait à la veille d'une cinquième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, pour laquelle la DGAC a demandé aux compagnies aériennes de renoncer à 30% de leur programme de vols à Orly et à 20% dans plusieurs aéroports en région (Toulouse, Marseille, Lyon, Montpellier et Nantes).

OC avec AFP