Comment l'aéroport de Paris-Orly veut "réduire l'utilisation de la voiture"

Orly s'attelle à sa décarbonation. L'aéroport parisien s'apprête à lancer un grand plan d'aménagement dont l'objectif est de diminuer son volume d'émissions de CO2 au sol, c'est-à-dire celles de toutes les activités aéroportuaires qui ne sont pas liées aux avions en vol. Si un plan de concertation a été mis sur la table par Aéroports de Paris (ADP), plusieurs mesures sont d'ores et déjà envisagées. Avec, en ligne de mire, "réduire l'utilisation de la voiture" pour se rendre à Orly, a expliqué le PDG d'ADP, Augustin de Romanet, dans une interview donnée à La Tribune.
"Les accès à Paris-Orly représentent 40 % des émissions au sol", a assuré Augustin de Romanet, rappelant l'arrivée de la ligne 14 du métro au mois de juin prochain, à quelques semaines de l'ouverture des Jeux olympiques. Selon le patron d'ADP, 33% des passagers utilisent aujourd'hui un véhicule individuel pour se rendre à Orly et 35% ont recours aux services des taxis et des VTC. À l'inverse, 32% utilisent les transports en commun, par les bus pour la moitié d'entre eux. Les employés de l'aéroport, eux, utilisent à 90% leur voiture pour venir travailler.
"Seule une minorité de passagers, comme les personnes en situation de handicap, pourra accéder aux terminaux d'Orly en voiture thermique une fois le projet achevé", a avancé Augustin de Romanet.
Nouveaux parkings
Les déplacements au sein du site aéroportuaire seront effectués par "des véhicules et des transports en commun propres", "non thermiques", et un "système de transport spécifique" sera créé pour relier les nouveaux parkings, qui seront construits à près d'un kilomètre de l'aéroport. Toutes les voitures individuelles ne seront pas exclues d'Orly: les taxis et les VTC "pourront continuer à déposer leurs clients au pied des terminaux", a nuancé le PDG d'ADP. Des passerelles pour accéder directement aux avions, plutôt que des bus, seront aussi mises en place.
L'objectif est d'atteindre "le seuil de zéro émissions nettes de CO2 au sol en 2030 pour Paris-Orly", selon Augustin de Romanet.