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Transports

Après les trottinettes, Paris va réguler les scooters en libre-service

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La ville de Paris lance un appel d’offres pour sélectionner les opérateurs de scooters en free floating qui seront autorisés à déployer leurs engins. Ils sont actuellement 4. Il n’en restera bientôt plus que 3

"A Chaque fois qu'on a fait du free-floating, on s'est retrouvé avec des milliers de deux-roues garés n'importe où. On voit bien ce qu'il s'est passé avec les trottinettes, qui étaient jusqu'à 100.000 à Paris". Pour David Belliard, adjoint à la marie de Paris en charge des transports et des mobilités, il est temps de mieux organiser les choses pour les scooters.

Ce lundi, un appel d'offre sera lancé pour sélectionner les opérateurs autorisés à développer leur offre dans la capitale en septembre prochain. Les entreprises ont 45 jours à partir du 13 décembre pour répondre. La marie de Paris rendra sa décision avant l'été 2022.

"Nous avons décidé d'instaurer un cadre de régulation, de limiter le nombre d'opérateurs à trois et le nombre d'engins mis en location de courte durée" a expliqué à BFM Paris David Belliard.

Les entreprises pourront déployer entre 1500 et 2500 chacun jusqu'en 2023. Les parcs pourront augmenter jusqu'à 3000 ou 4000 deux-roues si les résultats sont satisfaisants. Actuellement, ils peuvent mettre en service jusqu'à 5000 scooters sur la voie publique. Ils seraient actuellement 7000 dans Paris.

D'autre part, les sociétés retenues devront verser une redevance annuelle de 67 euros par véhicules à la Ville de Paris, soit un montant compris entre 100.500 et 167.500 euros selon le nombre de scooters mis en service.

Eviter l'anarchie du stationnement

Jusqu’à peu, ils étaient cinq à se partager ce marché, ils ne sont déjà plus que quatre. Lime vient d'annoncer sa décision de se retirer de ce marché pour rester sur les vélos et les trottinettes, il ne reste plus que Cityscoot, Cooltra, Yego et Troopy.

On ne connait pas précisément les critères de sélection, mais David Belliard avait indiqué qu'ils seront liés à l'environnement, à la qualité des services et à la capacité à monter en puissance si le besoin s'en fait ressentir. Paris a également précisé qu'elle tiendrait compte des conditions de travail des salariés.

Les prestataires devront-ils aussi gérer les espaces de stationnement des véhicules? Cette organisation devrait aussi leur être imposé pour éviter que les engins soient laissés n'importe où sur la chaussée ou les trottoirs.

Pascal Samama
https://twitter.com/PascalSamama Pascal Samama Journaliste BFM Éco