Aérien: en faillite, Flybe tente un redécollage

Flybe ne veut pas se retrouver clouée au sol. Les administrateurs de la compagnie aérienne régionale britannique en faillite ont demandé au régulateur un certificat d’opérateur aérien (AOC) temporaire.
Objectif, donner du temps aux administrateurs de redresser financièrement une nouvelle fois celle qui était encore il y a quelques années la plus grande compagnie régionale européenne. Elle opérait alors jusqu'à 530 vols par semaine. Une telle demande n'avait jamais été formulée dans l'histoire de l'aéronautique civile dans le pays.
Deux faillites en trois ans
Un porte-parole du régulateur souligne que "si elle est approuvée, cette autorisation permettra aux administrateurs d’entamer le processus de restructuration de l’entreprise. L’autorité britannique de l’aviation civile n’a pas encore pris de décision quant à l’octroi d’une licence temporaire. La licence de Flybe reste actuellement suspendue conformément aux engagements pris par les administrateurs".
Fin janvier, la compagnie avait annoncé avoir cessé son activité et annulé tous ses vols.
Flybe n'avait repris ses vols qu'en avril, après avoir fait faillite une première fois en mars 2020 du fait de la pandémie qui a porté un coup dur à une grande partie du secteur du transport aérien.
Les actifs de Flybe avaient alors été rachetés en 2021 par Thyme Opco, une entreprise liée au fonds d'investissement américain Cyrus Capital. Les opérations avaient été relancées en avril 2022 mais malgré la reprise forte du trafic, la compagnie n'avait pas réussi à redresser ses comptes.
En attendant l'octroi ou non de cette autorisation, les compagnies aériennes européennes lorgnent avec envie les créneaux de vols de Flybe, notamment Air France-KLM (depuis Londres) et l'écossais Loganair.