"1.500 emplois menacés par l'annulation des éthylotests obligatoires"

Manuel Valls, ministre de l'Intérieur, le 19 septembre 2012 - -
L'annulation prévue par le gouvernement de l'obligation de posséder un éthylotest dans les voitures pourrait conduire à la disparition de 1.500 emplois. C'est du moins ce redoute le collectif des fabricants d'éthylotests, qui a lancé mardi un cri d'alarme.
"Dans 48 heures, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls prévoit de publier un décret annulant l'obligation faite de posséder un éthylotest dans chaque véhicule", écrit le collectif dans un communiqué.
"Si ce décret est publié, 1.500 personnes seront au chômage à la fin du mois, (750 emplois directs, 750 emplois induits)", poursuit-il.
Report "sine die" de l'obligation
Le ministre de l'Intérieur a annoncé fin janvier le report "sine die" de l'obligation d'avoir un éthylotest dans les voitures, indiquant qu'il attendait les conclusions à ce sujet du Conseil national de la sécurité routière (CNSR) qui a créé un groupe de travail sur l'acool au volant notamment.
Le gouvernement prendra ensuite sa décision a ajouté le ministre. Ces éthylotests sont de plus en plus controversés notamment sur leur fiabilité et leur prix.
Le collectif des fabricants, qui regroupe les principaux fabricants d'éthylotests en France, précise qu'il a écrit au président de la République, François Hollande ,"pour lui demander son intervention", mais est resté "sans réponse" et se déclare "très inquiet".
Il ajoute que la commission "alcool, stupéfiants, vitesse" du Conseil National de la Sécurité Routière (CNSR) a été interrogée par le ministère de l'Intérieur sur l'efficacité de l'obligation de posséder des éthylotests et qu'elle "s'est déclarée en faveur du maintien de la mesure actuelle".