Nouvelle plainte des hôteliers français contre Airbnb pour "concurrence déloyale"

Les hôteliers reprochent à la plate-forme de location de meublés de laisser en ligne les annonces qui dépassent le plafond de 120 nuitées par an - Phillip Faraone - Getty Images North America/AFP
Les hôteliers ont décidé de ne rien laisser passer de la part des plateformes numériques qui, estiment-ils, créent une concurrence déloyale. Selon une information du Figaro, l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih) a assigné Airbnb devant le tribunal de commerce de Paris. Elle accuse le service américain pour deux motifs: laisser en ligne les annonces qui dépassent le plafond légal de 120 nuitées par an et ne pas publier le numéro d'enregistrement des biens, obligatoire dans certaines villes.
Selon Laurent Duc, président de l’Umih, Airbnb ne retire que les offres dépassant les 120 jours dans seulement quatre arrondissements de Paris. "C’est scandaleux. Ils font ce qu’ils veulent des textes. Même la mairie de Paris vient de les attaquer", rappelle le représentant des hôteliers. Dans l'assignation, l'Umih indique que la plateforme de location n'applique pas la loi de manière assumée. "Sur son propre site Internet, [Airbnb le] reconnaît expressément", affirment les hôteliers.
Le site de location entre particuliers dit ne pas encore avoir eu connaissance du contenu détaillé de l'assignation. Son porte parole indique qu'il n'est toutefois pas surpris de cette action en justice. "Les lobbies hôteliers continuent à protéger leurs intérêts et à tenter de restreindre les droits des Français de bénéficier également du tourisme", a t-il indiqué au Figaro.
Une première audience doit avoir lieu le 14 février 2019, précise l'Umih, qui réclame 143 euros de préjudice moral "à titre symbolique".