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Salaires: dans 85% des branches professionnelles, les minimas sont repassés sous le Smic

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La hausse mécanique du Smic au 1er mai, en raison de l'inflation, fait une fois de plus monter la pression sur les entreprises.

C'est une bonne nouvelle pour les salariés, pas pour les entreprises. Le 1er mai, le Smic a de nouveau été revalorisé, pour la troisième fois en sept mois. Le salaire minimum augmente ainsi de 2,65% pour atteindre 1302 euros net par mois.

Une hausse que devra évidemment répercuter les entreprises et qui pose encore un nouveau problème plus large sur les salaires: avec cette augmentation, près de 85% des branches professionnelles se retrouvent en effet avec des minimas en dessous du Smic.

Y compris pour celles qui avaient consenti des gestes il y a peine quelques mois, comme le Synthec par exemple, la fédération qui regroupe les professions du Numérique, de l'Ingénierie, du Conseil, de l’Événementiel et de la Formation Professionnelle. Pour les syndicats, les récentes augmentations ne sont donc pas suffisantes.

"On est dans un environnement qui n'est pas clair" répond Eric Chevée, vice-président de la Confédération des petites et moyennes entreprises. "Du coup, s'engager à long terme, c'est compliqué."

Un discours qui passe mal auprès des syndicats. Dans la branche logistique, qui proposait 3% d'augmentations, les syndicats ont claqué la porte, jugeant la proposition indécente. Même chose chez Amazon, où les négociations ont dû être reportées malgré l'augmentation de 3,5% consenti par la direction.

Pour le patron de la CFDT, Laurent Berger, beaucoup d'entreprises ne jouent pas le jeu. Selon lui, les branches devraient être obligées de négocier sous 3 mois maximum, dès lors qu'il y a une augmentation du Smic.

Caroline Morisseau avec Thomas Leroy