Restaurateurs et hôteliers appelés à se rassembler ce lundi à Paris

Ils ne désarment pas. Les restaurateurs et hôteliers de toute la France sont appelés par les syndicats à se rassembler ce lundi, à 13 heures, place des Invalides, à Paris. Ils protestent contre la fermeture de leurs établissements qui ne pourront rouvrir avant le 20 janvier, si la situation sanitaire le permet.
"On espère arriver à faire comprendre à ce gouvernement de fous (…) que le métier est au bord de la faillite et qu’on est plus proche d’avoir un pied dans la tombe que de rouvrir", explique sur BFMTV Fabien Moragon, vice-président de l’Umih (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie) de l’Hérault.
Dénonçant les "mesures incohérentes" prises par l’exécutif pour lutter contre l’épidémie de coronavirus, il estime que "plus personne ne joue le jeu avec (les restaurateurs), que ce soient les banques ou l’Etat". "Si ça ne bouge pas rapidement, tout le monde ira dans le mur", ajoute Fabien Moragon.
"L'hécatombe va arriver d'un coup"
Selon le cabinet Gira Conseil, au moins la moitié des restaurants pourraient mettre la clé sous la porte dans les prochains mois. Soit 90.000 établissements sur un total de 198.000. Si les fermetures définitives sont encore marginales, c’est parce que les professionnels "vivent sur leur PGE" (prêt garanti par l’Etat), souligne Fabien Moragon, mais "l’hécatombe va arriver d’un coup", une fois que ces prêts auront été utilisés, prévient-il.
Il estime en outre que les aides accordées par l’Etat ne sont pas suffisantes car "tout le monde n’y pas droit". "Et il y en a marre d’entendre dire que le chômage partiel est une aide. Le chômage partiel est une aide pour nos employés et tant mieux, mais ça ne nous permet pas de vivre", rappelle-t-il.
Pour rappel, les professionnels des secteurs concernés par une fermeture administrative peuvent aussi prétendre au fonds de solidarité dans la limite de 10.000 euros par mois ou de 20% du chiffre d’affaires réalisé l’an dernier à la même période. A cela s’ajoute notamment la prise en charge par l’Etat de 10 jours de congés payés décidée début décembre.