Qui pour succéder à Stéphane Richard à la tête d'Orange?

Qui succédera à Stéphane Richard à la tête d'Orange? A la tête de l'opérateur historique depuis 2011, l'actuel PDG a annoncé ce mercredi sa démission (acceptée par le conseil d'administration), suite à sa condamnation à un an de prison avec sursis dans l'affaire Tapie/Crédit Lyonnais.
En réalité, cette succession est programmée depuis quelques mois déjà: le dirigeant s'imaginait poursuivre dans le costume de président du groupe en lâchant les manettes opérationnelles. Finalement, il restera en place jusqu'au 31 janvier au plus tard, alors que son mandat courait jusqu'à mi-2022.
La bataille pour sa succession a donc été lancée, la question étant de savoir si le recrutement sera externe ou interne.
"On est plutôt favorables à des acteurs externes à l'entreprise pour apporter du sang neuf, une vision qui permette d'avoir des profils techniques", explique à l'AFP Sébastien Crozier, président de la CFE-CGC Orange, premier syndicat du groupe.
Dimension internationale du candidat
"Il faut forcément quelqu'un qui ait (aussi) une dimension internationale, où le groupe réalise une grande partie de son activité. Il n'y a pas beaucoup de profils en interne qui cochent les deux cases", ajoute-t-il.
Plusieurs profils extérieurs sont déjà évoqués, comme Nicolas Dufourcq, actuel directeur de la banque publique d'investissement Bpifrance et ancien de France Télécom, Alexandre Bompard, PDG de Carrefour et administrateur d'Orange, ou encore Delphine Ernotte, passée chez Orange avant de prendre la présidence de France Télévisions, selon plusieurs sources.
Parmi les candidats en interne, les noms de Ramon Fernandez, directeur général délégué, Fabienne Dulac, patronne de l'opérateur en France, ou encore les polytechniciens Michaël Trabbia, chargé de l'innovation, et Jean-François Fallacher, à la tête d'Orange Espagne, sont également cités.
Une chose est sûre, la dissociation des fonctions de président et directeur général sera effective pour le prochain mandat. Plusieurs groupes dont l'Etat est actionnaire ont mis en place une telle gouvernance, comme Renault, après le départ de Carlos Ghosn, ou Engie, où Gérard Mestrallet est passé en 2016 de PDG à président non exécutif.