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Affaire de l'arbitrage: Stéphane Richard, le patron d'Orange, bientôt fixé sur son sort

La Cour d'Appel de Paris rendra sa décision mercredi dans l'affaire de l'arbitrage qui avait permis à Bernard Tapie d'obtenir un peu plus de 400 millions d'euros.

Le patron d'Orange, Stéphane Richard, sera enfin fixé sur son sort cette semaine. La Cour d'Appel de Paris rendra sa décision mercredi dans l'affaire de l'abitrage qui avait permis à Bernard Tapie d'obtenir un peu plus de 400 millions d'euros.

Pour Stéphane Richard, le décès de Bernard Tapie ne change rien. Il est toujours poursuivi pour complicité d'escroquerie et de détournement de fonds publics. En cas de condamnation, c'est son avenir à la tête d'Orange qui serait compromis.

Stéphane Richard joue gros. L'actuel patron d'Orange était directeur de cabinet de Christine Lagarde en 2008, au moment où l'arbitrage a été décidé. On l'accuse d'avoir agi dans le dos de la ministre et dans l'intérêt de Bernard Tapie.

Un an de prison ferme requis en appel

Le procès en première instance s'était soldé par une relaxe générale car pour la juge, rien ne permettait de dire que cet arbitrage était frauduleux. Mais le parquet a fait appel et lors de ce deuxième procès, il a requis trois ans de prison dont un an ferme à l'encontre du patron d'Orange.

Une telle condamnation pourrait compromettre la place de Stéphane Richard à la tête d'Orange, alors qu'il souhaite s'y maintenir comme président avec, à ses côtés, un directeur général issu de l'interne. Mais seule une nouvelle relaxe ou une condamnation légère, pour négligence par exemple, pourrait permettre à Stéphane Richard de rester en place.

Dans son entourage, on rappelle que Christine Lagarde, condamnée dans cette même affaire, était elle-même à l'époque restée à la tête du FMI.

Caroline Morisseau et Pauline Dumonteil