Pass sanitaire non exigé dans les stations de ski: les professionnels de la montagne soulagés

Au lendemain de l’annonce par Jean Castex du protocole sanitaire dans les stations de ski cet hiver, c'est le soulagement qui domine. Samedi, le Premier ministre a en effet indiqué que le pass sanitaire ne sera pas exigé pour rejoindre les pistes enneigées, du moins tant que le taux d’incidence national ne dépasse pas les 200 cas de Covid-19 pour 100.000 habitants. En revanche, le masque, lui, sera bien obligatoire dans les files d’attente des remontées mécaniques et dans les télécabines.
Un moindre mal pour les professionnels de la montagne qui voulaient surtout éviter de revivre le scénario d’une saison blanche: "De toutes façons, l’important c’était d’ouvrir. Aujourd’hui, on ouvre sans le pass et c’est une très bonne nouvelle. Le masque, on est tous habitué à le porter. C’est une contrainte mais une contrainte faible au regard de l’enjeu", explique sur BFMTV Anne Marty, présidente déléguée des Domaines skiables de France. Et quand bien même le pass sanitaire deviendrait obligatoire, "nous l’appliquerons parce qu’il est important que nous contribuons à l’effort national", ajoute-t-elle.
Même son de cloche du côté de Villard-de-Lans où Guillaume Ruel, directeur des remontées mécaniques de la station iséroise, estime que l’obligation de port du masque pour les skieurs "ne posera pas de problème".
"Le fait d’obliger nos clients à porter le masque et à garder une distanciation dans les filets d’attente ne nous choque pas du tout. On est tellement content de pouvoir travailler cet hiver qu’il n’y a aucun problème, on le fera", assure-t-il.
Les saisonniers au rendez-vous?
Reste à savoir si les stations auront les moyens d'appliquer le protocole sanitaire: "Le protocole avec le masque et la distanciation dans les files était déjà prêt pour l’année dernière", rappelle Anne Marty.
Et si le pass sanitaire venait à s’imposer à son tour, "il y a plusieurs possibilités: faire un contrôle en caisse puisque beaucoup de skieurs passent en caisse (pour acheter leur forfait, NDLR) et puis il y a d’autres possibilités de contrôles aléatoires", poursuit la présidente déléguée des Domaines skiables de France, rappelant qu’"on a déjà des personnels qui contrôlent les forfaits donc on sait faire du contrôle même s’ils ne sont pas aujourd’hui prévus pour contrôler le pass, mais nous nous adapterons".
Si elle reconnaît que l’embauche de saisonniers "a été beaucoup plus difficile cette année", Anne Marty affirme désormais que le recrutement est en passe d’être bouclé dans les stations françaises. Notamment parce qu'"on a fait un gros effort sur les salaires" des personnels des remontées mécaniques "après des négociations avec les syndicats".