"On n'est pas obligé de rester dans l'incertitude": le ministre du Commerce extérieur réclame la confiance des entrepreneurs

Le ministre du Commerce extérieur Laurent Saint-Martin a estimé que "malgré la période troublée" et le "contexte politique crucial", avec un gouvernement qui risque d'être renversé le 8 septembre, "les entrepreneurs peuvent avoir confiance dans le futur de leur pays". "Les chefs d'entreprises ont besoin de voir que le gouvernement, dans un contexte international et un contexte politique cruciaux, est là, en défense d'une politique de l'offre et une politique au service de nos entrepreneurs," a avancé Laurent Saint-Martin, interrogé alors qu'il se rendait à l'université d'été du Medef.
Le ministre a reconnu que "l'incertitude est l'ennemi numéro 1 des entrepreneurs, mais on n'est pas obligés de rester dans l'incertitude", a-t-il estimé, "il suffit que toutes les formations politiques prennent leur responsabilité." L'université d'été du Medef, la "REF" (rencontre des entrepreneurs de France), se tient mercredi et jeudi pour la deuxième année consécutive en plein désordre politique, situation d'incertitude que la plus grosse organisation patronale de France juge redoutable pour les entreprises.
Déjà "inquiets" par le "contexte international"
Pour le ministre du Commerce extérieur, avec le vote de confiance au gouvernement le 8 septembre, "les formations politiques sont face à une responsabilité: est-ce qu'on veut déstabiliser le pays ? Est-ce que l'on veut s'empêcher de résoudre un problème majeur qui est celui de la dette française ?"
"Les entrepreneurs doivent avoir confiance malgré la période troublée", a-t-il déclaré, rappelant que les entrepreneurs étaient déjà "inquiets" par le "contexte international" et les droits de douane imposées par Donald Trump sur les produits européens.
Le Premier ministre François Bayrou prononcera jeudi un discours devant les entrepreneurs à la REF, trois jours après une conférence de presse lors de laquelle il a annoncé qu'il demanderait un vote de confiance, qu'il semble, à ce stade, quasiment assuré de perdre, et alors qu'il veut aboutir à 44 milliards d'euros d'économies pour l'Etat. Existe-t-il un espoir de voir les députés voter le 8 septembre la confiance au gouvernement de François Bayrou ? "Bien sûr qu'il y en a", a affirmé Laurent Saint-Martin.