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Négociations commerciales: les industriels ont obtenu 1,5% de hausse de prix en grande distribution

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Ce niveau d'augmentation est bien plus faible que les 5,7% espérés par les industriels de l'agroalimentaire.

Les industriels de l'agroalimentaire ont obtenu 1,5% de hausse moyenne des prix lors des négociations commerciales annuelles avec la grande distribution, alors qu'ils demandaient une augmentation moyenne de 5,7%, a indiqué ce mardi le médiateur du secteur, soulignant les difficultés à protéger la matière première agricole.

À l'issue des négociations, les supermarchés avaient affirmé avoir obtenu en moyenne une "quasi-stabilité" des tarifs auxquels ils achèteront une grande partie de ce qui garnira leurs rayons en 2025.

Hausse des coûts

Les industriels de l'agroalimentaire -PME, ETI et grands groupes- avaient eux regretté des négociations particulièrement ardues cette année et l'impossibilité pour eux de faire passer des hausses malgré une augmentation générale de leurs coûts et de la matière première agricole pour certains produits.

L'Observatoire de la négociation commerciale (ONC) regroupe les organisations professionnelles représentant les industriels (Ania, Feef, Ilec et Coopération agricole) et les enseignes de la grande distribution (FCD, FCA alimentaire), sous la houlette du médiateur des relations commerciales agricoles Thierry Dahan.

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L'Observatoire rappelle que les négociations commerciales annuelles - qui concernent uniquement les produits alimentaires de grande consommation à marque national, soit 42 milliards d'euros de chiffres d'affaires" - se sont déroulées entre le 1er décembre 2024 et le 1er mars 2025.

Pour 2025, les industriels avaient demandé en moyenne 5,7% de hausse, contre 4,5% en 2024. Les plus fortes hausses demandées (jusqu'à +10%) ont concerné les produits à base de café, de chocolat ou encore le jus d'orange, dont les cours ont fortement augmenté.

Baisse des prix de 1,5% dans l'épicerie salée

L'Observatoire précise que la hausse demandée a été moindre sur les produits laitiers, le beurre ou la viande bovine, bien que les industriels aient mis en avant des hausses de coûts de production sur ces produits.

La grande distribution n'a répondu qu'en partie à ces demandes, avec des grandes disparités selon les produits. Dans le secteur de l'épicerie salée, les industriels ont dû baisser leurs prix de 1,5%. La grande distribution a accepté des hausses de 2% sur les produits laitiers et de 4,5% sur l'épicerie sucrée, avec une hausse plus prononcée pour les produits à base de café et de chocolat.

L'observatoire note que, en dehors du secteur laitier, les hausses de prix ont souvent été "inférieures au niveau de matière première agricole déclaré par les industriels", alors que celle-ci est censée être protégée par la loi Egalim.

P.L. avec AFP