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Malgré une hausse du trafic, 71% des avions sont arrivés à l'heure cet été en Europe

Plusieurs compagnies aériennes européennes ont d'ores et déjà annoncé des mesures d'économie pour faire face à l'impact financier de la baisse de trafic.

Plusieurs compagnies aériennes européennes ont d'ores et déjà annoncé des mesures d'économie pour faire face à l'impact financier de la baisse de trafic. - Pixabay

Le transport aérien en Europe a été plus fluide cet été que lors de la même période de 2024, malgré une hausse de 3% du nombre de vols sur un an, a annoncé vendredi Eurocontrol.

Le transport aérien en Europe a été plus fluide cet été que lors de la même période de 2024, malgré une hausse de 3% du nombre de vols sur un an, a annoncé ce vendredi 5 septembre Eurocontrol. Selon le bilan de cet organisme de surveillance du trafic aérien, le ciel européen a été parcouru par 35.122 vols par jour en moyenne entre le 1er juin et le 31 août, traditionnelle période de pointe, ce qui représente 1% de plus qu'à l'été 2019, avant la crise sanitaire.

Les retards dus au contrôle aérien ont chuté de 27% sur un an, de 5,4 à 3,9 minutes en moyenne par vol. La ponctualité s'est améliorée de 6,5 points, avec 71% des vols arrivant à l'heure, à 15 minutes près.

Objectifs non atteints

Ces chiffres, conséquence en partie d'une météo plus clémente qu'un an plus tôt, restent néanmoins plus mauvais que ceux de 2019, et "inférieurs aux objectifs", a expliqué Eurocontrol dans un communiqué, en pointant des effectifs de contrôleurs aériens insuffisants dans certains pays, et des équipements nécessitant d'être modernisés.

Eurocontrol liste huit "points chauds", zones où les retards moyens "en route" (c'est-à-dire liés aux conditions de l'avion en vol et non à la situation à l'aéroport) sont supérieurs à une minute par vol. Et en tête de cette liste figure celle gérée par la Direction des services de la navigation aérienne (DSNA, France), à 3,6 minutes par vol, contre 3,1 minutes en moyenne, conséquence d'effectifs trop faibles, de mauvais temps et, dans une moindre mesure, de mouvements sociaux.

La grève des 3 et 4 juillet déclenchée par deux syndicats minoritaires d'aiguilleurs du ciel français a provoqué en moyenne l'annulation de 1.422 trajets et des retards pour 3.713 vols par jour, coûtant environ 120 millions d'euros aux compagnies aériennes, avait estimé Eurocontrol le 10 juillet.

CR avec AFP