Magnovent : allier confort thermique et économies d'énergie

Le décret tertiaire de la loi Élan a pour objectif de réduire la consommation énergétique des bâtiments tertiaires de 40 % d'ici 2030. Sont concernés les locaux dont la surface d’exploitation est supérieure ou égale à 1000 mètres carrés.

Société créée en 2008 en Espagne, Magnovent possède une filiale française dont le siège est implanté dans le Sud Est. Spécialisée dans le confort thermique et les économies d'énergie, l’entreprise présente plusieurs équipements performants clé en main dont leur solution phare les HVLS Fan, de grands déstrastificateurs/brasseurs d’air qui permettent de générer des économies d'énergie jusqu’à 45% sur les postes de chauffage et 25% sur la climatisation.

La magie du système ? Très discrets, ces équipements sont d’une redoutable efficacité sur le ressenti thermique. Le point avec Alexandra PEREZ, présidente de Magnovent France.

Quel est votre cœur de métier ?

Chez Magnovent, nous nous attachons à proposer des solutions simples, efficaces et nécessitant très peu de maintenance. Le spectre de nos clients est très large, nous accompagnons aussi bien les maisons résidentielles que les bâtiments tertiaires (aéroports, piscines, entrepôts) et les industries. Plus l’édifice est haut, plus nos équipements sont efficaces. Ils peuvent venir en complément d'un système existant comme une climatisation ou un chauffage par exemple.

Nous intervenons sur l'ensemble de la chaîne : de la conception à la fabrication de nos produits dans nos usines en Europe, au conseil, à l'installation et à la maintenance.

Pouvez-vous nous expliquer le principe de fonctionnement de HVLS Fan (High Volume Low Speed Fan)

L'intérêt de nos systèmes repose sur le fait qu’ils vont brasser un gros volume d'air à très faible vitesse et ainsi mieux répartir la chaleur en hiver ou en générant un effet de brise source de confort en été et ceci tout en diminuant la consommation d'énergie. Munis de moteurs à entraînement par aimants, ils consomment très peu et ne nécessitent pas de maintenance directe, mais uniquement de la vérification. Quand on visite un site équipé, ils sont très discrets, on ne les remarque pas et on ne les entend pas.

De plus, nos systèmes sont connectés entre eux, il est donc possible de gérer des scénarios personnalisés pour nos clients avec des sondes de températures, des plages horaires de fonctionnement, des vitesses d’air... De plus et dans la lignée du dernier décret paru il est possible de coupler nos équipements directement aux logiciels de GTB (gestion de bâtiment) offrant ainsi à nos clients un moyen simple et efficace de piloter leur consommation CVC (Chauffage Ventilation Climatisation).

Des solutions aussi bien pour l'été que pour l'hiver ?

Premier cas, dans le sens hiver, nous parlons de déstratification. Plus un édifice est haut, plus on a tendance à chauffer, car la chaleur monte, c'est physique. Or le personnel dans une usine ou les clients dans un aéroport sont en bas. Avec nos solutions, nous allons brasser l'air et l’homogénéiser afin d'obtenir une différence maximum de 1°C entre le plafond et le sol.

Deuxième cas, dans le sens été, le brassage d'air va jouer sur le ressenti thermique. Nos systèmes créent une légère brise quasiment impalpable, qui va rafraîchir la peau et diminuer la sensation de chaleur de près de 4°C. C'est ce qui va permettre, sur un bâtiment climatisé, de remonter la température de consigne de la climatisation et donc de faire des économies d'énergie.

Ces données chiffrées sur le confort thermique sont issues de notre expérience aéroportuaire en Espagne. Les vitres amènent énormément de luminosité à l'intérieur du bâtiment, mais également beaucoup de chaleur. Aujourd'hui, avec les contraintes du coût de l'énergie, les aéroports sont obligés de bloquer les températures de consigne, 19°C en hiver et 26°C en été. Or, dans un bâtiment vitré avec 26°C, le ressenti à l’intérieur atteint presque les 30°C pour les touristes.

Lors des fortes chaleurs, ils ont réussi à remonter d’environ 3 à 4 degrés la température de consigne de la climatisation. Et sur chaque degré gagné, c'est à peu près entre 6 et 8 % d'économie d'énergie. Avec nos systèmes, nous pouvons garantir 30 % d'économie d'énergie sur le chauffage en hiver et près de 25 % en été sur la partie climatisation.

Pour des sites non climatisés tels que les plates-formes logistiques, nos solutions procurent du confort thermique aux opérateurs. En été, avec les phénomènes de canicule, nous pouvons améliorer le ressenti thermique d’à peu près 4 degrés.

Nous proposons également des peintures à réflexion des rayons infrarouges. Pour un bâtiment industriel mal isolé au niveau de la toiture, nous appliquons cette peinture thermique pour limiter l’apport de chaleur par le toit. Et en couplant cette solution avec un brasseur d’air, nous arrivons à diminuer drastiquement et très simplement la température à l’intérieur.

Quels sont vos axes de développement ?

Cette année, nous lançons un capteur aéro-solaire. C’est un “collecteur Aero solaire” qui s’installe en façade. L'air va pénétrer à l'intérieur du capteur par de petits orifices, présents sur le capteur. Le soleil, en tapant sur la paroi, chauffe l'air à l'intérieur du mur que nous réinjectons dans le bâtiment. La différence de température entre l'extérieur et l'intérieur de nos capteurs aéro-solaires est de 50 degrés. C'est-à-dire que s'il fait -10°C à l’extérieur, il y a 40°C à l’intérieur.

C'est très simple à mettre en œuvre. Le mur s'autonettoie et par rapport au photovoltaïque, c'est de l'aluminium avec un traitement spécifique et son installation ne nécessite pas ou peu d'études de calcul de structures. Nous serons présents au salon de la logistique du 19 au 21 mars pour présenter cette nouvelle solution.

Ce contenu a été réalisé en partenariat avec SCP. La rédaction de BFM Business n'a pas participé à la réalisation de ce contenu.

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